Une étudiante en troisième année à la Faculté de Droit et des sciences politiques de Sousse a affirmé, dans déclaration téléphonique à Tunisienumérique, que lors de l'examen de la matière du Droit fiscal, les étudiants ont été surpris que les questions ont été griffonnées à la main sur un papier sans entête ni aucune référence à la faculté ni signe d'une épreuve officielle. Cet incident est le premier de son genre dans l'établissement, a précisé l'étudiante qui indique que cela a créé une polémique parmi les étudiants concernés, étant donné que l'écriture n'était pas lisible ni compréhensible de tous ce qui a intrigué les étudiants d'autant plus qu'il s'agit d'une matière de base dans une classe de licence. Tunisienumérique a, de son côté, entrepris de contacter la Faculté de Droit et des sciences politiques de Sousse pour s'enquérir de telles pratiques et une source de l'université nous a assuré qu'il n'y a pas de réglementation ou de normes régissant la façon d'écrire l'examen, soulignant que l'administration n'assume aucune responsabilité quant à la qualité de l'examen vu qu'il est possible que l'épreuve soit écrite par le professeur sur le tableau. Pour sa part, Hussein Boujerra, secrétaire général du syndicat général de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique relevant de l'UGTT, s'est étonné de cet incident qu'il a qualifié de « sans précédent », signalant qu'il se peut que cela soit lié à la perte de l'épreuve d'examen ou à des circonstances exceptionnelles. Il a ajouté que dans pareille situation, il est nécessaire que le professeur soit présent au cours de l'examen. D'autre part, nous avons tenté de contacter le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique pour en savoir davantage sur cet incident, mais malheureusement nous n'avons pas réussi à avoir un interlocuteur. Si Tunisienumérique a soulevé cet incident c'est qu'il ternit l'image de la faculté et de l'enseignement supérieur en Tunisie. Il n'est pas admissible que des épreuves soient griffonnées à la va vite et présentées aux étudiants sans aucun respect pour les normes ni le prestige de l'établissement d'enseignement. Pour rappel de la Tunisie se trouve hors du classement des meilleures universités pour la classification de l'année scolaire 2016-2017. Est-ce que de telles pratiques qui portent atteintes à l'université et au niveau universitaire tunisien ainsi que la méprise l'étudiant notamment celui ce qui se trouve à la fin de son cursus, sont de nature à améliorer l'image de l'Université tunisienne ? Que fait le ministère de l'Enseignement supérieur pour lutter contre de telles pratiques? Déclaration d'une étudiante à la Faculté de Droit de Sousse Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.