De violents affrontements armés ont éclaté dimanche soir à Garabolli (50 km) à l'Est de Tripoli, opposant des groupes armés fidèles au Conseil présidentiel du gouvernement d'Entente nationale, aux troupes du gouvernement de Salut national, un cabinet parallèle non reconnu par la communauté internationale. Selon un bilan provisoire, plusieurs personnes ont été tuées ainsi que d'autres blessées lors des affrontements qui annoncent le signe de la bataille pour le contrôle de la capitale libyenne , Tripoli. Mais au lieu que se soit les unités des forces armées libyennes dirigées par le maréchal Khalifa Haftar auquel on prête des velléités de prendre le contrôle de Tripoli, c'est Khalifa Goueil , chef de gouvernement de Salut soutenu par les islamistes qui ont entrepris de lancer l'assaut contre Tripoli. Chassés le mois dernier, les troupes de Khalifa Goueil se sont repliées à Misrata 220 km à l'Est de Tripoli mais ont entrepris de faire mouvement sur Tripoli pour reprendre les positions perdues. Encouragée par la victoire des forces armées de Haftar à Benghazi et sachant les ambitions que nourrit ce dernier pour la capitale, Goueil a décidé de prendre les devant et de lancer une offensive sur Tripoli. Ayant eu vent des préparatifs pour cette attaques et des récits faisant état de la convergence d'un convoi de 350 véhicules équipes de canons anti-aériens et d'armes lourdes, les brigades armés de Tripoli soutenant le gouvernement d'Entente nationale ont entrepris de leur barrer la route de Tripoli en allant les accueillir à la localité de Garboulli à 50 km est de la capitale. C'est là que les affrontements ont eu lieu et les assaillants ont été confinés et repoussés, selon des sources de sécurité citées par des médias locaux. Une condamnation des Nations Unies La Mission d'Appui des Nations Unis en Libye (UNSMIL) a, pour sa part, dénoncé l"initiative des troupes du gouvernement parallèles, affirmant qu'une telle attaque est de nature à déstabiliser la sécurité de Tripoli et mettre en danger la vie de civils désarmés. Auparavant le président du Conseil présidentiel du gouvernement de l'Entente national, Fayez al-Sarraj, a mis en garde contre tout mouvement de groupes armés vers la capitale Tripoli, assurant qu'il sera contré de manière décisive et avec force. Dans un communiqué, al-Sarraj a indiqué que des instructions ont été données aux services de sécurité et au ministère de l'Intérieur ainsi qu'aux bataillons et brigades de sécurité dans la capitale pour prendre les mesures nécessaires pour dissuader les mouvements suspects. Il a annoncé qu'il a mis la communauté internationale devant ses responsabilités, assurant que "les Etats amis ont été contactés en ce qui concerne les mouvements suspects pour assurer la sécurité de la capitale et la protection des civils". al-Sarraj a appelé tout le monde à aider à affronter et poursuivre en justice ceux qui utilisent la violence et menacent la vie des civils, soulignant que les habitants de la capitale et tous les Libyens sont unis pour protéger Tripoli, la capitale de tous les Libyens.