La Tunisie traverse une situation économique très difficile , a affirmé l'expert financier Moez Joudi, soulignant la nécessité de la mise en place d'un plan de sauvetage économique consensuel de manière à sortir le pays de ce goulot d'étranglement. Dans une déclaration vendredi 04 août 2017, à Tunisienumérique, Moez Joudi a brossé un tableau terne de la conjoncture économique difficile que traverse le pays, soulignant l'existence de multiples déficits dont celui de la balance des paiements courants, de la balance commerciale et du budget de l'Etat dont il a dit qu'il termine l'année 2017 avec un déficit de 10%. Il a affirmé, d'un autre côté, que la dette augmente considérablement déplorant que l'argent des prêts soit utilisé dans les dépenses publiques au lieu de servir à des investissements pour la création de richesses et d'emplois. L'expert financier a expliqué cette situation par les difficultés que traverse le pays, notamment au niveau du gouvernement auquel il faut du temps pour trouver se marquer. Il a énuméré aussi les divisions politiques existantes , le système politique qui exige que tout passe par l'approbation du Parlement,. A cet égard, il a déploré la lenteur du Parlement dans la prise des décisions sur les lois et projets qui lui sont présentés. Evoquant les prêts du FMI qui financent actuellement les dépenses de l'Etat, , Moez Joudi a affirmé que les prêts sont accordés en fonction des progrès réalisés dans les réformes exigées par cette institution de Bretton Woods. Il a rappelé que la deuxième tranche du prêt du FMI qui était prévu en décembre 2016 mais n'a été versé qu'en mai 2017 alors que la 3ème tranche fixée à juin 2017 n'a pas encore été versé en raison de la lenteur du rythme des réformes économiques. Il a estimé que les réformes sont lentes, signalant que des réformes sont nécessaires au niveau dus système des subventions, et du système fiscale ainsi que les institutions publiques. Moez Joudi a souligné la nécessité réformer au moins 4 institutions publiques qu'il n'a pas nommées et qui sont devenues au fil du temps un gouffre financier au lieu de réaliser des bénéfices. L'expert financier a affirmé que l'opposition de l'UGTT , à titre d'exemple, freine la réformes de ces institutions , affirmant que tout n"est pas négatif dans le secteur privé. Il a, à ce sujet, rappelé le nombre pléthorique des fonctionnaires dans la fonction publique qui atteint 640.000 fonctionnaires pour une masse salariale de 15 milliards de dinars. Moez J9udi a appelé à la mise en place d'un plan de sauvetage économique qui fasse l'objet d'un consensus entre les différents dévideurs politiques du pays. Déclaration de Moez Joudi, expert en finance Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.