Contrairement à ce qui a été annoncé dans certains médias tunisiens, Slim Chiboub n'a pas encore récupéré ses avoirs dans l'Union européenne, mais il œuvre activement pour le faire. Détails de cette action dans notre enquête : Suite aux décisions du Conseil de l'Union européenne du 31 janvier et du 04 février2011, concernant des mesures restrictives à l'encontre de certaines personnes et entités au regard de la situation en Tunisie, Slim Chiboub, gendre du président déchu Ben Ali en fuite à l'étranger depuis le 14 janvier 2011, a commencé à agir pour récupérer ses biens gelés par l'Union Européenne. Comme l'atteste cette liste annexée à la décision du 04 février 2011, Slim Chiboub se trouve en 25ème place parmi les personnes faisant l'objet d'une enquête judiciaire des autorités tunisiennes pour acquisition de biens immobiliers et mobiliers, ouverture de comptes bancaires et détention d'avoirs financiers dans plusieurs pays dans le cadre d'opérations de blanchiment d'argent. Dans le Journal Officiel de l'Union Européenne, nous voyons clairement les arguments qu'a utilisé Slim Chiboub pour se défendre dans son recours : Slim Chiboub dénonce ce qu'il considère comme “une erreur manifeste d'appréciation” : il ” ne peut être accusé de détournement de fonds aux fins de blanchiment d'argent car ces fonds proviennent de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)” par laquelle il “a été rémunéré de 2006 à 2010 dans le cadre de divers contrats”. Notons que le jugement du Conseil de l'Union Européenne n'a pas été rendu à l'heure actuelle. Mais la lenteur des procédures administratives et judiciaires laisse largement le temps à Chiboub et aux autres personnes de la liste d'agir pour tenter de débloquer leurs avoirs et déjouer tous les recours engagés par l'Etat tunisien.