Le premier round des négociations inter-libyens sous l'égide des Nations unies, s'est achevé dimanche 1er octobre 2017 à Tunis sur un large consensus entre les protagonistes libyens, relatif à la restructuration du pouvoir exécutif, donnant ainsi l'espoir d'une proche solution à ce conflit. Un comité mixte composé de six membres du Parlement à Tobrouk (est) et six membres du haut Conseil d'Etat basé à Tripoli se sont penchés depuis mardi dernier à Tunis, dans le cadre de la première phase du plan d'action pour la Libye du Représentant du Secrétaire général de l'ONU et chef de Mission d'Appui en Libye (UNSMIL), Ghassan Salamé, sur la révision de l'Accord politique signé en 2015 à Skhirat. Le plan d'action de Ghassan Salamé comprend trois étapes qui s'étalent sur une année portant sur la révision de l'Accord politique, l'adoption d'une constitution et l'organisation d'élections générales le tout dans un esprit inclusif et consensuel , selon les Nations unies. Rendant compte des résultats des réunions de Tunis, Ghassan Salamé a indiqué lors d'une conférence de presse dimanche que les pourparlers ont permis aux délégués de convenir de la restructuration du Conseil présidentiel qui sera désormais formé du président et de deux vice-présidents au lieu de six vice-présidents précédemment. Il a également été convenu de séparer entre le poste de Premier ministre du gouvernement du Conseil présidentiel, a souligné le chef de l'UNSMIL, précisant que les délégués vont aller à la rencontre de leurs bases respectives pour les consulter avant de revenir dans une semaine à Tunis pour reprendre les négociations sur les autres termes de l'Accord politique objet de litiges entre les Libyens. Fixation d'un calendrier pour les pourparlers Mais ce qui est positif lors de ces négociations c'est qu'un calendrier bien précis a été mis pour ces pourparlers qui doivent durer 50 semaines soit une année environ, a annoncé Ghassan Salamé Parmi ces points de litige figure , l'article 8 qui divise les protagonistes libyens car il stipule que tous les postes responsabilité civils et militaires sont considérés comme vacants en entendant d'être pourvus par le président du Conseil présidentiel. Ce article implique le limogeage de facto du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de Berga (Cyrénaïque) de son poste de commandant en chef des forces armées libyennes , un poste dans lequel il a été nommé par le Parlement libyen. C'est ce point de litige majeur dont la discussion a été laissée pour le second round prévu la semaine prochaine qui a servi de véritable obstacle à la mise en oeuvre de l'Accord politique durant toutes ces années. Autre point positif dans ces négociations inter-libyennes , c'est la volonté farouche qui anime les Libyens sur la table des pourparlers, avec cette fois-ci la détermination de sortir leur pays de la crise, selon plusieurs observateurs présents lors des négociations de Tunis. Si les puissances occidentales, telles que l'Italie, la France et la Russie ainsi que les pays de la région, l'Egypte, le Soudan, l'Algérie, les Emirats arabes unis, le Qatar et autres cessent leurs ingérences durant ces pourparlers, il se peut que les Libyens parviennent rapidement à une solution surtout s'ils mettent en avance l'intérêt de leur pays.