Interrogé par Tunisienumérique sur les suites de la classification de la Tunisie parmi les pays considérés comme paradis fiscaux sur les relations entre la Tunisie et le Fond Monétaire International (FMI), l'expert en économie, Moez Joudi, a souligné que cette décision n'aura pas de conséquences directes. Il a indiqué dans une déclaration, jeudi 07 décembre 2017, que le Fond monétaire ne prendra pas en compte cette décision ayant son propre programme avec la Tunisie. L'expert a estimé que la désignation de la Tunisie comme étant un paradis fiscal, n'est pas définitive et qu'elle sera réévaluée lors d'une réunion de l'EU programmée le 15 janvier prochain. Toutefois, il a reconnu que si cette décision est adoptée définitivement, l'économie tunisienne sera affectée et le FMI réagira autrement. Dans le même cadre, Joudi a ajouté que le FMI collabore actuellement avec la Tunisie, malgré le retard dans le versement de la troisième tranche du deuxième prêt accordé. Concernant les propos du député Fadhel Ben Omar, qui a affirmé qu'un membre du gouvernement Chahed est à l' origine du classement de la Tunisie dans la liste noire de l'UE, Joudi, n'a pas exclu la responsabilité du gouvernement Chahed qui, d'une manière ou d'une autre est en faute. l'expert a admis qu'il existait des lacunes dans le système fiscale tunisien, mais que la classification de la Tunisie comme paradis fiscal est très exagérée. L'Union Européenne a émis mardi 5 décembre 2017, une liste contenant 17 pays classés comme paradis fiscaux, dont la Tunisie. Cette décision a été entérinée par le ministre de Finances français, qui a indiqué que ces pays ne peuvent pas contrôler l'évasion fiscale. Cette décision aura certainement des effets négatifs sur l'économie tunisienne qui dépend des institutions monétaires internationales. Déclaration: l'expert en économie Moez joudi Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.