Les policiers ont observé un sit-in, ce lundi matin, devant le tribunal de première instance de Ben Arous, suite à l'arrestation de trois sécuritaires relevant de la police judiciaire du district de Hammam Lif. Le tort de ces trois policiers a été d'arrêter le dénommé Ameur Belaâzi. Un individu suspecté de terrorisme, et qui est impliqué dans les affaires d'assassinats politiques de Chokri Belaïd et du Haj Mohamed Brahmi. L'avocat de Belaâzi a, en effet, porté plainte contre ces trois policiers pour actes de torture sur son client. Et suite à cette accusation, les trois policiers ont été arrêtés sur ordre du procureur de la République près du tribunal de première instance de Ben Arous. Sachant que, selon des sources policières auprès du site « Soutour », le rapport du médecin légiste concernant les faits présumés, de torture, aurait démenti ces allégations. A noter que les trois policiers en question avaient arrêté Belaâzi pour une affaire de droit commun, quand il a, en compagnie de deux autres individus, volé la voiture d'une jeune femme sous la menace d'armes blanches à Hammam Lif, et qu'il, par ailleurs, tenté d'enlever la propriétaire. Cette arrestation des policiers a engendré un climat de tension et de grogne chez leurs collègues, vu que ce Belaâzi, semble être un intouchable parmi les intouchables de ce pays. C'est ainsi, par exemple, que cet individu avait été arrêté, lors des derniers évènements de vandalisme et de saccage qui ont eu lieu à la Banlieue sud, en marge des protestations contre la loi de finances 2018, mais il s'en est sorti avec deux mois de sursis, alors que les autres personnes arrêtés auraient écopé de deux ans de prison. Par ailleurs, et concernant, toujours, ce Ameur Belaâzi, le député Mongi Rahoui a déclaré, ce lundi, être en possession d'éléments certifiant que quatre individus qui devaient être sous contrôle judiciaire, et faisant partie du « groupe d'Ameur Belaâzi », ont été soutirés au contrôle de la police et ont été dissimulés quelque part. Ce qui a fait dire à Rahoui, que ce Belaâzi jouissait d'une « immunité judiciaire soutenue par une immunité politique » !