Les experts internationaux ont débuté dimanche en Syrie leur enquête sur l'attaque chimique présumée qui a entraîné des frappes occidentales d'une ampleur inédite contre le régime de Bachar Al-Assad et provoqué un vif regain de tensions diplomatiques. Le président russe Vladimir Poutine a, en effet, mis en garde dimanche les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni: une nouvelle frappe et ce sera "inévitablement le chaos" dans les relations internationales, a-t-il déclaré, cité dans un communiqué du Kremlin diffusé après une conversation téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, autre grand allié du régime syrien. Les Etats-Unis prendront, eux, dès lundi de nouvelles "sanctions russes" en lien avec l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien, a annoncé l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley. Washington, Paris et Londres ont effectué samedi à l'aube des frappes contre trois sites présentés comme liés au programme d'armement chimique syrien, sans faire de victimes, en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril à Douma, qui était alors le dernier bastion rebelle dans la Ghouta, près de Damas. Le régime a démenti toute implication dans cette attaque qui a fait au moins 40 morts et des centaines de blessés, selon les secouristes en zones rebelles, les Casques blancs.