Le syndicat national des forces de sécurité intérieure est fortement opposé à la participation des sécuritaires aux élections municipales brandissant le slogan "je ne serai ni le carburant ni le bois. Je suis un sécuritaire neutre et pour mon pays, je ne voterai pas". Dans ce contexte, le porte-parole officiel du syndicat, Chokri Hamada, a déclaré à Tunisienumérique que le syndicat considère les sécuritaires comme républicains et leur devoir est de protéger tous les citoyens de manière égalitaire, précisant que sur la base de ce principe les sécuritaires devraient boycotter les élections municipales de 2018. Hamada a ajouté que la loi, approuvée par l'Assemblée des représentants du peuple, relative au droit des sécuritaires de voter aux municipales est un droit conditionnel et représente une législation en faveur des hommes politiques et non dans l'intérêt des sécuritaires. En outre, selon lui cette loi fait des sécuritaires des citoyens de seconde zone parce qu'elle est incomplète et ne leur donne pas le plein droit de se présenter ni de participer à la campagne électorale. Le porte-parole officiel du syndicat national des forces de sécurité intérieure a souligné la nécessité de maintenir la neutralité de l'institution sécuritaire et de la tenir éloignée du "vote politisé selon les instructions". Il a exhorté tous les sécuritaires à respecter la confiance du citoyen tunisien acquise par l'institution sécuritaire après plusieurs sacrifices et de rester dans une position patriote neutre. On rappelle que les sécuritaires et les militaires doivent voter dimanche 29 avril 2018 dans le cadre des élections municipales.