L'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, a affirmé qu'il a une vision moderne de la mission d'ambassadeur et qu'il ne conçoit pas de rester cantonné derrière son bureau ou dans sa résidence de la Marsa. Selon lui, le métier d'ambassadeur ne consiste pas à se limiter aux tâches administratives et à la rédaction des notes diplomatiques. Dans une déclaration jeudi aux journalistes à Djerba, en marge de sa visite à la synagogue La Ghriba et au colloque sur la tolérance entre les religions, Olivier Poivre d'Arvor a indiqué qu'un ambassadeur doit aller sur le terrain pour rencontrer les femmes et les hommes et prospecter les opportunités d'échanges, notamment dans le domaine économique. Il a souligné aussi l'importance de favoriser les permutations entre les villes et régions françaises et les gouvernorats de l'intérieur de la Tunisie, soulignant que de nombreuses contrées françaises ont envie d'être en rapport avec les terroirs et pas uniquement avec la capitale. Il a estimé que l'accord entre la région de Normandie et Médenine est extrêmement important, plaidant pour la nécessiter de développer le sud de la Tunisie. Le diplomate français a fait part également de son admiration pour la Tunisie, pour son histoire lointaine mais aussi depuis 2011 où le pays se bat bravement, courageusement et avec succès pour la démocratie, contre le terrorisme et pour la paix dans la région. Olivier Poivre d'Arvor a indiqué que la Tunisie était un exemple, précisant que depuis son accession à la présidence, Emmanuel Macron lui a fait part de l'importance qu'il accorde à ce pays, privilégié en raison de l'avenir qu'il représente. Il a aussi loué la jeunesse tunisienne et son dynamisme, affirmant la volonté de la France d'accompagner cette jeunesse des deux côtés de la Méditerranée, là où elle souhaite aller.