Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Bouali Mbarki a annoncé dans un entretien accordé au journal Le Maghreb, dans son édition de ce dimanche, que l'UGTT s'attend à ce que Youssef Chahed soit écarté de la présidence du gouvernement, ajoutant que cette affaire n'a, toujours pas été tranchée, bien que le gouvernement de Chahed ait échoué dans toutes ses missions. Mbarki a annoncé que l'instance administrative de l'UGTT se réunira en urgence en cas de maintien de Youssef Chahed à la tête du prochain gouvernement, pour décider de son éventuel retrait du document de Carthage. Mbarki a ajouté que l'UGTT n'a pas proposé de noms pour la succession de Youssef Chahed, mais qu'elle revendique le droit de discuter de l'opportunité de ceux qui seront proposés. Mbarki a précisé que l'UGTT ne voit pas d'inconvénient à ce que le prochain chef du gouvernement appartienne à un parti politique, pourvu qu'il s'agisse d'une personnalité politique compétente capable de diriger le gouvernement dans les conditions des crises actuelles, et surtout, qu'il s'engage à ne pas briguer de poste politique lors des prochaines échéances de 2019. Une déclaration de Mbarki qui n'est, certainement pas fortuite, puisqu'elle intervient la veille de la réunion cruciale des parties signataires du document de Carthage II, qui se tiendra demain, lundi 21 mai et qui devra décider du maintien ou non de Chahed à la tête du prochain gouvernement. Une déclaration qui met les points sur les « i », et qui tient à rappeler la position qu'adopte l'UGTT par rapport à ce qui va être décidé.