La Commission des libertés individuelles et de l'égalité a publié mardi 12 juin 2018, son rapport sur son site Web officiel, après l'avoir présenté au Président de la République, Béji Caïd Essebsi. Le rapport a inclus des réformes liées aux libertés individuelles et aux droits de l'homme selon la Constitution de janvier 2014. Slaheddine Jourchi, membre de la Commission, nous parle des principales propositions contenues dans le rapport de 120 pages. Concernant la méthodologie, Jrouchi a indiqué que la Commission a adopté des sources variées pour l'élaboration de son exposé et ses propositions afin de mettre certaines questions dans un contexte général. La Commission a pris en compte la dimension sociologique et religieuse, sans entrer en contradiction avec la Constitution tunisienne assure Jourchi, ajoutant que le rapport a abordé plusieurs sujets liés aux libertés individuelles et à l'égalité, dont la succession, l'homosexualité, le statut de chef de famille et le choix du nom de famille. "Nous soulignons que les propositions faites par le Comité sont : l'abolition de la peine de mort, l'abrogation de la criminalisation de l'homosexualité. Le droit à la protection des données personnelles, l'inviolabilité des habitations, des correspondances et des communications. La liberté de mouvement et de résidence. La liberté des arts et l'arrêt des restrictions sur les droits religieux. L'égalité dans la succession, les conditions du mariage. L'annulation de la fermeture des cafés durant le mois le Ramadan", a-t-il dit. Concernant les rumeurs qui ont circulé sur certaines propositions, Jourchi a tenu à clarifier que les bruits qui ont courus sont faux comme la rumeur selon laquelle le Fils peut choisir entre le nom de son père ou de sa mère, alors que la Commission a suggéré la possibilité pour le Fils d'ajouter, s'il le désire, le nom de famille de sa mère à celui de son père, en vue d'honorer sa procréatrice. Sur la question de la suppression de la criminalisation de la normalisation avec Israël, notre interlocuteur a indiqué que le rapport n'a jamais évoqué la question de la normalisation, parce qu'elle ne touche ni à l'égalité ni aux libertés individuelles. Il a ajouté que cette question est une décision nationale, collective et ne fait pas partie des prérogatives de la Commission. Il a souligné que suite à la publication du rapport, tout le monde pourra désormais émettre des critiques basées sur des données objectives. Le rapport sera aussi soumis à une discussion générale au Parlement conformément au chapitre 60. C'est l'A.R.P qui statuera sur l'ensemble des lois soumises dans le rapport. Déclaration de Slaheddine Jrouchi membre de la Commission des libertés et de l'égalité Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.