Après avoir interdit l'accès de ces ports aux navires qui transportaient des migrants, dont l'Aquarius et ses 629 passagers, Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur, a annoncé le 18 juin, vouloir recenser les Roms en vue d'expulser ceux de nationalité étrangère. Interrogé à ce sujet par la chaîne de télévision Telelombardia, le chef de file de la Ligue du Nord a expliqué que cela permettrait de « voir qui, comment et combien ils sont » et « d'évaluer la possibilité d'expulser ceux de nationalité étrangère qui se trouveraient en situation irrégulière ». Connu pour ses phrases chocs, Matteo Salvini a ajouté : « Quant aux Roms italiens, malheureusement, nous allons devoir les garder à la maison parce que nous ne pouvons pas les expulser ». Les nouveaux propos du ministre de l'Intérieur n'ont pas manqué de susciter l'indignation dans les rangs de l'opposition. Federico Fornar, le chef de groupe du parti de gauche Libres et Egaux, a déclaré que les intentions de Matteo Salvini étaient de « fomenter la haine et de créer un ennemi ». Selon la sénatrice du Parti démocrate Simona Malpezzi, le recensement des Roms est « seulement la dernière trouvaille au parfum vaguement fasciste ». De son côté, l'Association Nation Rom a demandé une rencontre au plus vite avec le nouveau ministre.