"La présidente de l'Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, était au courant de la fin de la validité du passeport diplomatique en sa possession, en vertu d'une correspondance formelle écrite par le ministère des Affaires étrangères le 4 juin 2018", a indiqué le directeur de la presse et de la communication au ministère, Bouraoui Imam. Il n'est pas de l'apanage du ministère d'empêcher un quelconque citoyen tunisien de voyager, a indiqué Bouraoui Imam dans une déclaration jeudi à l'agence (TAP), précisant qu'il a été porté à l'attention de la concernée par les services de la frontière et des étrangers de l'aéroport de Tunis-Carthage que son passeport diplomatique avait été annulé et qu'elle ne pouvait pas l'utiliser. Il a ajouté que Ben Sedrine aurait pu se servir de son passeport ordinaire pour voyager en dehors de la Tunisie, assurant que "même si elle avait voyagé avec le passeport diplomatique annulé elle aurait été expulsée au premier point frontalier étranger". Concernant les raisons de l'annulation du passeport de la président de l'IVD, Imam a expliqué que cette action a été prise sur la base de la décision de l'ARP, en tant qu'autorité ayant créé l'IVD de ne pas prolonger la durée du mandat de cette institution. Il a également précisé que cette mesure intervient suite à la correspondance officielle écrite adressée par la présidence du gouvernement à l'IVD lui annonçant la fin de son mandat, ce qui signifie que Ben Sedrine n'avait plus aucun statut pour bénéficier d'un passeport diplomatique et que le ministère n'avait par conséquent aucune base légale pour prolonger l'usage de ce passeport.