L'organisation Etat islamique (EI) a enlevé une trentaine de femmes et d'enfants parmi la minorité druze en Syrie, au cours d'un assaut sanglant mené mercredi 25 juillet, dans la province de Soueïda, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Située à 92 km de Damas dans le sud de la Syrie, la province de Soueïda, qui avait été jusque-là relativement épargnée par les combats, a été la cible de plusieurs attaques coordonnées, dont deux attentats-suicides particulièrement meurtriers. En effet, selon les dernières informations données par l'OSDH, les attaques de l'EI auraient coûté la vie à plus de 250 personnes et fait près de 175 blessés, soit l'un des bilans les plus lourds depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. Lors de leur retraite, les combattants de Daesh ont kidnappé 20 femmes et 16 enfants druze dans le village de Chabké, aux portes du désert dans l'est de la province de Soueïda. D'après une source locale, les otages ont été emmenés dans les régions désertiques aux limites nord-est de la province, où l'EI est toujours présent. En outre, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, seuls 30 femmes et enfants sont toujours détenus par l'EI. En effet, le directeur a déclaré que « quatre femmes ont réussi à prendre la fuite et deux sont mortes, l'une tuée par balles, l'autre probablement d'épuisement ». Des négociations seraient en cours entre des dignitaires religieux de la communauté druze et les ravisseurs.