L'homme d'affaires et membre conseiller dans les affaires économiques du majlis Choura d'Ennahdha a réagi, à travers un post sur sa page Facebook, par rapport à la situation économique de la Tunisie et sle recul du PIB les trois dernières années C'est Inédit dans l'histoire économique de la Tunisie. le PIB (en U$) recule trois années successives. Aujourd'hui, en 2018, la richesse produite (40 milliards de $) est au même niveau que celle produite en 2008. C'est comme si l'économie du pays a reculé de 10 ans. je souhaite que les tunisiens et à leur têtes les “responsables” politiques de tous bords disposent des pièces du dossier économique afin qu'ils puissent enfin réfléchir. La politique économique qui est menée en ce moment ressemble à un puits sans fin tellement les indicateurs économiques s'enfoncent et continuent à s'enfoncer : – Inflation à son plus haut niveau historique depuis 30 ans culminant à 7,8%. – Un déficit courant à 10% du PIB. – Un déficit commercial à 17% du PIB. – Un taux de chômage à 15.4% de la population active. – Une croissance atone. 1,9% en 2017 et 2,6% au premier semestre 2018 atteinte grâce à une pluviométrie favorable. (248 mm contre 177 mm). D'ailleurs sans la contribution de la saison agricole le PIB serait de 1,6% ( la part de la valeur ajoutée de cette saison agricole exceptionnelle est de 1% du PIB global). Certains politiques me rappellent des patients qui vont chez le psy pendant plus de 24 mois et qui continuent à assister à des séances de “thérapie” très chères payées en espérant être soignés. Au fait, la vraie facture sera payée par les tunisiens dans un peuplicide économique inédit. L'honnêteté intellectuelle nous oblige à voir la réalité socio-économique sans se voiler la face. La criminalité, selon les derniers chiffres du ministère de l'intérieur a augmenté de 20% les 8 premiers mois de 2018. L'excès de communication transforme le responsable politique en schizophrène cherchant désespéramment un effet placebo, malheureusement impossible en économie réelle, et même si on est jeune. Car au fond, au fond être jeune avec des pratiques old school ne pourrait que nous précipiter vers un cataclysme socio-économique. En arrivant aux extrémités économiques ( le PIB en US$ a reculé de 2% et de 5% ces deux dernières années), la situation sociale devient incontrôlable. Nous sommes dans un délire de vouloir s'accrocher au pouvoir sans mesurer les conséquences tragiques dans la vie d'une nation. Le déni de la situation rapproche le navire Tunisie du désastre. Le vaisseau a besoin d'un pilote à plein temps pour éviter le pire et non pas de quelqu'un obnubilé de son propre projet politique lui consacrant son temps plein. A bon entendeur. L'histoire ne pardonnera jamais.