Les autorités aussi bien régionales, qu'au niveau national, ont appris la fâcheuse habitude de n'en faire qu'à leur tête, en total isolement de la réalité du monde dans lequel ils vivent. Ils sont, comme beaucoup de gens les ont qualifiés, autistes. Ils refusent d'écouter ce qu'on leur dit, surtout quand il s'agit d'avis d'experts. Car il faut croire, que nos super-ministres se sentent au dessus du lot, et refusent tout avis et tout conseil, de la part d'experts, pourtant reconnus à une échelle mondiale. Ils sont restés sourds aux conseils et propositions des experts en finances… Ils sont restés sans réactions devant les études en rapport avec les problèmes de la société, faites par des experts, pour le compte de l'ITES… Ils restent, surtout, sourds aux problèmes et aux soucis du pauvre tunisien… Mais de là, à ignorer les avertissements de l'Institut de Météorologie, il faut, vraiment oser le faire. Car les experts de l'INM n'ont pas cessé de crier haut et fort, depuis quelques jours, qu'une catastrophe était en route vers nos territoires, ils ont été royalement ignorés par les autorités. Aucune réaction officielle, ni aucune exploitation de ces alertes, ni, surtout, aucune mesure préventive entreprise. Et ce n'est pas, seulement, la faute aux autorités centrales, il y a, aussi, de graves négligences de nos toutes nouvelles, et toutes fraiches, autorités régionales et locales, nouvellement mises en place, pour, entre autres, s'occuper de tels problèmes… Or, il parait que leurs préoccupations n'ont pas dépassé le prix ou la marque de la voiture à acheter à Mr ou Mme le maire ! En désespoir de cause, les experts de l'INM ont dépassé les voies « normales », c'est-à-dire, administratives, de communication, et ils se sont rabattus sur les réseaux sociaux, en multipliant les cris d'alerte ! Et, entre autres canaux, la rédaction de TunisieNumerique s'est fait un devoir de répercuter ces alertes. Mais apparemment, les autorités sont complètement sourdes. Ce qui s'est passé, il y a quelques jours à Tunis et ses banlieues était prévu, et on en a été averti bien à l'avance, et ce qui s'est passé, ce samedi au Cap Bon, on le redoutait depuis plus de 48 heures, d'après les alertes de l'INM. Or, le fait de voir comment les citoyens ont été pris au dépourvu par ces intempéries, témoigne, bien d'une « inaction coupable » de la part des autorités qui n'ont pas pris la peine d'avertir leurs administrés, ne serait-ce que pour les prévenir qu'il valait mieux rester chez soi, et éviter les zones inondables… Mais… Non… Rien ! Ils sont, vraiment, désespérants… Et que vive la Révolution !