“Il est temps, il est plus que temps, que cette guerre cesse et il est important aussi et c'est même la priorité de la France, que la situation humanitaire s'améliore et que l'aide humanitaire puisse passer”, a déclaré la ministre française des Armées Florence Parly, aujourd'hui. “C'est parce que nous sommes scandalisés par cette situation que le président de la République (Emmanuel Macron) a sollicité et organisé une conférence humanitaire sur le Yémen à laquelle ont participé l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis”. “Et nous faisons pression sans cesse, aux côtes des Nations unies, pour qu'une solution politique soit trouvée, parce qu'en effet, cette situation militaire est sans issue (…)”, a ajouté Florence Parly qui se dit indignée face à “une crise humanitaire comme on n'en a jamais vu”. La situation au Yémen, où une coalition arabe sous commandement saoudien soutient les forces gouvernementales contre les rebelles Houthis appuyés par l'Iran, est décrite par l'ONU comme la pire crise humanitaire au monde actuellement. Le conflit a fait plus de 10.000 morts et fait planer la menace d'une “famine géante” imminente qui pourrait faire 14 millions de victimes, soit la moitié de la population, selon le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. La ministre française a démenti que des armes françaises soient utilisées par la coalition contre la population yéménite. “Nous avons vendu il y a longtemps des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Ce que je peux dire, c'est qu'à ma connaissance, les armes qui ont été vendues récemment ne sont pas utilisées contre les populations civiles. Aux USA, aussi, on commence à entendre le même son de cloche, concernant la nécessité de l'arrêt des hostilités au Yémen. Serait-ce un des effets immédiats de l'affaiblissement du régime saoudien suite à l'affaire Khashogji ?