La ministre de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées, Neziha Laabidi a admis l'existence d'un "marché hebdomadaire" dans l'une des régions du nord-ouest où des jeunes filles sont victimes des courtiers pour servir de domestiques. Dans un entretien avec l'agence de presse TAP, Laabidi a affirmé avoir été choquée lors d'un déplacement précédent avec des responsables du ministère des Femmes sur l'un des marchés hebdomadaires de la région, avec des courtiers proposant aux jeunes filles de travailler comme domestiques dans d'autres villes. Elle a également déclaré qu'elle a déjà téléphoné à un courtier pour savoir si c'était aussi simple de fournir des aide-ménagères mineures, s'assurant ainsi que le phénomène existait bel et bien. La ministre a ajouté que les courtiers offraient des "services" à ces jeunes filles avec le consentement de leurs parents, pour des salaires mensuels compris entre 100 et 500 dinars, confirmant qu'ils avaient fourni tous les numéros de téléphone de ces courtiers à l'Autorité nationale de lutte contre la traite des êtres humains dirigée par la juge Raouda Laabidi. La ministre a ajouté que le ministère a mené de nombreuses campagnes de sensibilisation sur place auprès des familles qui envoient leurs filles travailler dans des conditions difficiles et clandestines, ainsi que des opérations auprès les familles qui accueillent ces filles pour les avertir de la responsabilité légale et des sanctions punitives imposées contre l'embauche des mineurs. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
