Après avoir bouleversé le régime le plus agressif en matière de censure sur Internet qui a arrêté des blogueurs, et questionné tous ceux qui partage leur contenu, le voila l'ancien-nouveau premier ministre Mohammed Ghannouchi, nomme l'un d'eux, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la jeunesse et du sports. Slim Ammamou, le blogueur, est devenu icône de la révolution à sa version 2.0, suite à son arrestation par le ministre de l'intérieur actuel, ancien ministre du régime de Ben Ali. Aujourd'hui, les deux appartiennent au même clan, celui du « gouvernement d'union nationale tunisien ». Slim, concepteur de plusieurs manifestations contre la cybercensure en Tunisie (des flash mob, des compagnes sur Facebook et Twitter) a accepté de rejoindre le gouvernement masqué de l'ancien régime. Pendant ce temps, quatre ministres l'ont quitté pour dénoncer la présence dans ses rangs de membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti du président déchu. Fier de son nouveau poste, Slim a annoncé la bonne nouvelle via son Twitter et l'information a été confirmée par celui de « FreeTunis ». L'ironie, c'est qu'aujourd'hui, Slim, qui a beaucoup lutté pour libérer l'Internet des griffes de l'ATI, prend sa place dans le même ministère, où un jour, Moez Souabni, président de l'ATIM depuis 12 ans, et grand défenseur de « Ammar404 », était chargé de mission auprès du ministre de la Jeunesse. Certainement, les objectifs des deux hommes sont très distincts.