La Tunisie a franchi une étape importante vers le renforcement des droits fondamentaux de l'Homme en se joignant, hier vendredi 24 juin 2011, à la Cour pénale internationale (CPI). Lors d'une cérémonie à l'ONU à New York, la Tunisie est devenue le 116e Etat à faire partie du Statut de Rome, qui a créé la CPI pour enquêter et poursuivre les cas de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans le monde entier. Le Gouvernement tunisien a dit qu'il envisage également de ratifier ou d'adhérer à plusieurs autres traités relatifs aux droits de l'Homme fondamentaux. «Ce genre d'action du Gouvernement donne corps à l'action courageuse des Tunisiens ordinaires qui ont envahi les rues pour réclamer la fin des abus et la construction d'une société fondamentalement juste et équitable”, a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International, qui est actuellement au Caire. “Tous les pays de la région devraient suivre l'exemple de la Tunisie en embrassant le cadre juridique international pour protéger les droits de l'Homme et prévenir l'injustice.” La CPI repose sur la pleine coopération des gouvernements à mener leurs propres enquêtes sur les crimes les plus graves au regard du droit international. La Cour ne peut intervenir que lorsque les autorités nationales sont véritablement incapables ou refusent d'enquêter sur ces crimes. “Le Gouvernement tunisien doit maintenant donner à la société civile un rôle dans la rédaction de lois nationales solides qui aident à l'enquête et à la poursuite des crimes les plus graves”, a déclaré Salil Shetty. “La Tunisie a désormais un cadre solide pour réformer son système de justice pénale, qui sera bénéfique pour tous en Tunisie.” Le Gouvernement tunisien a annoncé qu'il a également pris des mesures pour rejoindre d'autres traités relatifs aux droits fondamentaux de l'Homme. Il s'agit notamment de: Amnesty International a exhorté la Tunisie pour s'engager à abolir la peine de mort. La Tunisie a adhéré à l'Accord sur les privilèges et immunités de la Cour pénale internationale, et a adhéré, en même temps, au Statut de Rome. L'accord concède certaines immunités aux personnel de la CPI et fonctionnaires pour leur permettre d'exercer leurs fonctions efficacement.