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Tunisie – Tout le monde affute ses armes pour la « guerre constitutionnelle » autour de la succession de Fakhfakh
Publié dans Tunisie Numérique le 25 - 02 - 2020

Le bonhomme n'a pas encore pris ses fonctions, que déjà, certains hommes de bonne volonté sont en train de penser à l'après Fakhfekh. Sachant qu'en attendant, ils vont tout faire pour lui rendre la vie impossible. Ils n'hésiteront pas à l'écarter de leur chemin, si jamais il lui vient à l'esprit de contrecarrer leurs projets ou de leur refuser les nominations qu'ils vont exiger au profit de leurs partisans dans les hautes fonctions de l'Etat.
En effet, il est devenu évident qu'Ennahdha ne va pas laisser le chef du gouvernement Elyes Fakhfekh travailler en paix. Ils vont l'embêter à fond, avant de pouvoir « l'achever » en déposant, contre lui, une motion de censure. Les islamistes sont, de toute évidence, en train de préparer la relève de Fakhfekh, en s'appuyant sur la Constitution, qui soit dit au passage, s'est avérée aussi truffée de trous qu'un tamis.
Ainsi, les nahdhaouis vont essayer de se baser sur l'article 97 de ladite Constitution qui prévoit que pour déposer une motion de censure contre le chef du gouvernement, il suffit pour le parti majoritaire, de réunir les signatures du tiers des députés. Cette motion est votée 15 jours après son dépôt et au cours de la même plénière, les députés pourraient, en cas de retrait de la confiance, proposer un autre chef de gouvernement, que le président de la République sera dans l'obligation de charger de former un énième gouvernement. Sachant que dans ce cas de figure, le président n'a plus les moyens de dissoudre le Parlement.
Or, du côté du palais de Carthage, on ne voit pas les choses sous le même angle et on ne saurait laisser quiconque reprendre les cartes des mains du président. A Carthage on est plus enclin à invoquer l'article 98 de la même Constitution, qui traite du cas où le chef du gouvernement venait à démissionner. Dans ce cas, la loi prévoit qu'il incombe au président de la République, de choisir une autre personnalité pour former le gouvernement, conformément aux dispositions de l'article 89 de la Constitution. Gouvernement qui sera proposé au vote des députés.
Donc, à Carthage on ne s'alarme pas outre mesure des plans d'Ennahdha et de ses alliés. Puisque le président pourrait, le cas échéant, demander à Elyes Fkhfekh de démissionner, leur coupant l'herbe sous les pieds et reprenant les cartes en mains. Bien évidemment si une motion de censure est déposée contre le chef du gouvernement et durant le délai de quinze jours entre le dépôt de la motion et la plénière.
Toutefois et bien que la Constitution ne le stipule pas, Ennahdha entend répondre à cette alternative par le fait que du moment qu'une mesure de destitution est prise, conformément à l'article 97 de la, il devient impossible de déclencher une autre procédure se basant sur un autre article.
Du coup, il va falloir s'attendre à un vrai casse tête chinois, avec une guerre à coups d'articles de la Constitution. Ce sera à qui interprétera ces textes avec le plus de célérité. Sachant qu'il est fort probable que les deux protagonistes en viennent, dans cette guéguerre, à impliquer le peuple, chacun voulant avoir la « légitimité de la rue » de son côté. Donc, çà promet d'être « divertissant » !
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