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Par Khelil Lajimi : L'après récession
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 04 - 2020

La récession suit un schéma classique que les économistes maîtrisent parfaitement. Généralement, elle est déclenchée par l'éclatement d'une bulle spéculative ou bien à la suite d'un choc de l'offre comme en 1973 où les prix du pétrole ont quadruplé.
Cette fois, c'est une nouvelle forme de récession jamais vue auparavant : il s'agit d'une dépression liée au confinement dû à la crise sanitaire du Covid-19. Au début, le confinement en Chine a rompu plusieurs chaines d'approvisionnement avec le reste du monde. L'interpénétration des économies entre elles a fortement perturbé la production mondiale. Avec le déplacement de la crise sanitaire d'Asie vers l'Europe et l'Amérique du nord, le confinement a aussi bloqué les économies occidentales. Les économistes étudieront cette récession 2020 une fois la période de la crise dépassée.
Donc aujourd'hui le confinement généralisé (la moitié de la population mondiale) provoquera inéluctablement une baisse significative des PIB. De combien ? Personne ne peut l'évaluer aujourd'hui et les estimations des conjoncturistes évoluent chaque jour. Ce qui est évident c'est que l'ampleur de la récession est corrélée à la durée du confinement.
La consommation a été stoppée nette pour certains biens et services. Je pense aux produits de consommation courante hors alimentation, les magasins étant fermés ; je songe au transport aérien, les avions étant cloués au sol ; j'évoque le tourisme, les hôtels étant vides. A part l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, les équipements médicaux et certains services marchands, aucune activité n'a été épargnée. Il demeure entendu que les services publics et certaines administrations continuent de fonctionner.
La fin de la récession correspondra à la fin de la crise sanitaire et à la levée du confinement. Les épidémiologistes estiment que les pics épidémiques dans notre région, l'euro méditerranée, sont proches. Nous atteindrions les phases descendantes de l'épidémie dans quelques semaines tout au plus. En tout cas, cette première vague touche à sa fin. Espérons que la seconde vague, que les mêmes experts prévoient pour la fin de l'automne prochain, arrivera quand nous aurons une meilleure maîtrise de la prise en charge de l'épidémie par un dépistage systématique et un port du masque généralisé, ou mieux encore avec un vaccin disponible.
A la fin de la première vague le rebond sera considérable. Les consommateurs se lâcheront. C'est attendu. Après une période de privation, confinement oblige, l'activité économique décollera à la verticale ! Le PIB connaîtra une augmentation jamais enregistrée auparavant. Si les capacités de production ne seront pas en adéquation avec la demande, ce sera la surchauffe et l'ajustement se fera par les prix qui exploseront. D'habitude, à la sortie d'une récession classique l'activité reprend doucement. Parfois même, elle connait une rechute, c'est la récession en W. Mais nous n'en sommes pas là.
Aujourd'hui, il faut se préparer à la reprise de l'activité économique. Le travail doit se faire en temps masqué. Je ne prendrai qu'un seul exemple, le transport aérien. Au début du mois de juin prochain débutera la haute saison touristique et le retour de nos concitoyens résidant à l'étranger. Les avions de Tunis Air sont au sol (grounded), nos aéroports sont pratiquement à l'arrêt. Alors, pourquoi ne pas engager immédiatement un vaste plan de maintenance de nos aéroports ? Ça donnera en même temps de l'activité à plusieurs corps de métiers. Pour Tunis Air, procéder à l'entretien de toute la flotte.
Le tout pour être prêt pour la haute saison. Le coût de cette opération ? Cent millions de dinars pour les aéroports et deux cents millions de dollars pour Tunis Air. Soit un total de sept cents millions de dinars. Ce n'est rien devant l'enjeu. La garantie de l'Etat suffira. C'est une réponse Keynésienne à la crise. Il n'y en a pas d'autres. On doit ouvrir le robinet de la dépense publique. D'autres secteurs pourraient bénéficier de ces mêmes mesures. Je pense aux industries totalement exportatrices et à d'autres secteurs à valeur ajoutée.
Agissons rapidement. Il ne faut pas rater la reprise. Nous faisons confiance à l'ensemble du secteur de la santé pour gérer la crise sanitaire sous l'autorité de l'Etat. Mais si, par hasard, nous ratons le rendez- vous de la reprise économique, nous aurons laissé échapper une opportunité de relancer notre économie.
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