Suite à une plainte de trois organisations non gouvernementales : les associations Sherpa et Transparence Internationale France, spécialisées dans la dénonciation de la délinquance économique, et la Commission arabe des droits humains, le mur de silence de Paris s'est de nouveau fissuré en annonçant hier l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les biens en France du Président déchu Ben Ali et de son entourage. Rappelons que hier aussi le Président français Nicolas Sarkozy a abordé la position de la France à l'égard de la révolution tunisienne. Il a, ainsi, rappelé que la France se devait à un devoir de réserve à l'égard de ses anciennes colonies afin de ne pas être taxée de "réflexes coloniaux". Malgré cela, la déclaration de Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires Etrangères et Européennes, en proposant, à l'Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour "régler les situations sécuritaires" n'appuie pas l'argumentation de Mr Sarkozy.