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Tunisie – Dette extérieure : Le système serait-t-il déjà dans un état avancé d'insolvabilité ?
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 07 - 2020

Slim Azzabi, ministre du développement, de l'investissement et de la coopération internationale a indiqué aujourd'hui lundi 13 juillet 2020 lors d'une conférence de presse tenue à la Kasbah que la Tunisie négocie avec quelques pays, le report du règlement d'échéances de crédits prévu au cours de 2020. Les négociations sont menées, d'après le ministre, avec quatre pays qui sont l'Arabie saoudite, le Qatar, la France et l'Italie.
Aucune précision n'a été donnée concernant l'enveloppe du report mais le document approuvé du budget de l'Etat 2020 évoque, pour cette année, le paiement de quelques 6617 millions de dinars de dette extérieure, en principal et intérêts. La déclaration de Slim Azzabi laisse entendre que le pays trouve d'énormes difficultés pour mobiliser des fonds permettant d'honorer ses engagements. Ceci veut clairement dire que la Tunisie est en phase de passer à l'état de l'insolvabilité, si ce n'est pas déjà le cas.
Ce qui confirme ce constat est aussi la déclaration faite lors de la même conférence par le ministre des finances, Nizar Yaiche qui a souligné, que le gouvernement vise la conclusion d'un nouveau programme de financement avec le Fonds Monétaire International (FMI), d'ici les 3 ou 4 prochains mois.
Clairement, cette manœuvre est à son tour la manœuvre du dernier recours, certainement juste avant le début du processus macabre de rééchelonnement ou de consolidation de la dette extérieure tunisienne.
En outre, le ministre a reconnu que malgré le besoin croissant du financement extérieur, le gouvernement ne comptera pas se diriger aux marchés financiers internationaux. Ceci s'explique évidemment, pour le grand risque d'échec encouru, à ce titre, en raison des notations souveraines négatives et des perspectives très peu rassurantes des finances du pays.
Nizar Yaiche a évoqué l'importance de se pencher sur le marché intérieur de la dette et a précisé qu'entre 10 et 12 nouveaux outils seront mis en place prochainement par la Banque Centrale de Tunisie permettant à l'Etat de lever entre 2 et 3 milliards de dinars de dettes.
D'après le ministre des Finances, l'encours de la dette globale de la Tunisie devrait se situer à un niveau de 85% du PIB au terme de l'année en cours, dont 62% de dette extérieure. Des prévisions complètement décalées de la réalité...
Depuis, 2011, la plupart des économistes et financiers se demandent pourquoi la Tunisie est elle-passée dans un laps de temps très court d'une gestion extrêmement prudente de ses finances publiques au laxisme le plus total?
Les Etats défaillants dans le monde se trouvant dans une situation de quasi-accrochage font recours au FMI et autres organisations similaires.
Par le passé, le Tunisie a recouru à l'endettement mais raisonnablement, principalement pour financer des investissements, sauf dans les périodes de crises économiques aiguës.
L'endettement public en Tunisie était constamment depuis 2011 liée aux dépenses courantes, à la couverture d'autres charges souvent difficilement cernables et au maintien d'un équilibre fragile des comptes publics.
Pour le système de l'après 2011, l'endettement avait permis une certaine survie durant ces années de vaches maigres. Toutefois, il a mené au dépassement des limites budgétaires d'une gestion prudente et sérieuse. Il a permis aussi de dépenser sans pour autant augmenter, de manière adéquate, normalisée et équitable, les prélèvements obligatoires, mesure évidemment délicate pour multiples raisons.
La dette tunisienne est considérée comme dette insoutenable vu que son encours extérieur dépasse 3 fois les avoirs nationaux en devises et 9 fois le solde de la balance courante extérieure. Il est à préciser, aussi, que les dettes obtenues en 2019 ont été dépensées à hauteur de 92% pour rembourser les créanciers du pays au cours de la même année, d'après les données du Ministère des finances.
En recourant excessivement à l'endettement, les gouvernements de l'après 2011, ont agi selon une logique de facilité qui a ajourné le recouvrement sérieux et équitable de la recette fiscale et des cotisations sociales et ont légué à leurs successeurs la charge de la gestion de cette situation. Les rapports de la Cour des Comptes n'ont eu aucun effet sur les politiques.
Tout est donc simple : le rêve démocratique et économique à crédit existe ! Les différents gouvernements « révolutionnaires » étaient et resteront, pour le peu du temps qui reste, d'une façon presque certaine, d'excellents marchands du bonheur à crédit...
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