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Par Amine Ben Gamra – Actuellement, la Tunisie prend beaucoup de risque pour sauver le secteur touristique alors que l'agriculture peut sortir le pays de la crise
Le secteur de tourisme est un gros employeur de main d'œuvre. Néanmoins, les statistiques, que l'Etat publie montre une baisse brutal des recettes en devises. Fin juillet 2020, les recettes touristiques ont chuté de 56% ne dépassant pas le 1,2 milliard de dinars, contre 2,8 milliards de dinars, durant la même période de l'année dernière, selon les indicateurs monétaires et financiers publiés mercredi par la Banque centrale de Tunisie (BCT). En 2008, le tourisme apportait 2 milliards de dollars. Mais depuis 2015, les transferts de la diaspora ont détrôné ceux du tourisme. A cela s'ajoute le grand nombre de prêts bancaires non performants accordés à ce secteur a un impact négatif sur les bilans des banques. Il les empêche de prêter aux jeunes entrepreneurs – mais le sujet est tabou à Tunis. Le nettoyage du bilan des banques tunisiennes de ces prêts permettrait au gouvernement d'encourager les prêts aux milliers de jeunes tunisiens qui pourraient souhaiter créer une entreprise. Mais malheureusement le manque d'imagination et un lobby d'hôtel puissant gèlent toute nouvelle idée clé de l'économie. Mais reste le plus pire, la décision de rouvrir les frontières depuis le 27 juin, en vue de sauver le secteur touristique. La Tunisie, aujourd'hui, fait face à d'énormes risques épidémiologiques. En effet, l'éventualité de voir survenir une deuxième vague en Tunisie, probablement encore plus puissante que la première, a été évoquée depuis plusieurs semaines. Pendant de nombreuses années, l'attention de l'Etat a été prodiguée sur le tourisme et a négligé le secteur agricole alors que l'agriculture contribue infiniment plus au développement du pays que quelques milliers de touristes qui achètent des séjours à des prix bradés. La Tunisie avec l'état de son économie, la crise, l'environnement international la seule façon de s'en sortir ce sont les réformes structurelles. Actuellement, la Tunisie prend beaucoup de risque pour sauver le secteur touristique. Alors que l'agriculture peut contribuer à créer des emplois dans le pays et participer significativement à sortir la Tunisie de la crise mais il faut inaugurer une nouvelle ère de prise de décision rationnelle. Amine BEN GAMRA Expert Comptable Commissaire Aux Comptes Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie
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