Abir Moussi dérange . Elle s'était présentée aujourd'hui au bureau du doyen de l'ordre des avocats, attendant de lui le même courageux élan de solidarité qu'il avait manifesté à son égard quelques semaines au-paravant. Le Doyen Bouderbala, un grand monsieur, s'était présenté, de nuit, devant l'enceinte de l'Arp pour dire clairement son soutien à la présidente du PDL. Aujourd'hui, en refusant de l'écouter longuement, ayant cependant l'obligeance de la recevoir à son bureau, il a fait preuve d'une impeccable preuve de grandeur. Il avait cherché moins à se préserver qu'à préserver la présidente du PDL. Abir Moussi avait semblé pleinement saisi le message. Elle quitte le bureau du Doyen, en tout respect pour le Doyen et la pour la personne. En politique, il n'y a guère de constants amis. Celui qui fait de la politique, n'a, dans l'absolu, pas d'amis. Cependant, s'il lui arrive à en avoir, il lui faudra savoir les préserver . Les préserver en savant ne pas les incommoder, ne pas trop mettre la pression sur eux. Abir Moussi a cette obstination de vouloir marquer des points. De prendre à témoin l'opinion publique. Mais on ne marque pas de point contre de potentiels et sérieux soutiens. Et pour ce qui est de prendre à témoin l'opinion publique, c'est grandement méconnaître ses humeurs changeantes et versatiles. Jawhar CHATTY
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