Les gents des finances, en grève depuis le 26 avril dernier, étaient furieux, ce lundi, et ont organisé un sit-in devant le siège du ministère des finances, pour manifester, bruyamment, leur colère, et exiger le départ du ministre des finances et de l'économie. La raison de cette colère c'est qu'ils ont appris que le ministère a opéré des coupes dans leurs salaires en rapport avec les jours de grève. Les grévistes revendiquent la mise en application d'accords signés auparavant, avec l'autorité de tutelle, et refusent, en attendant, la reprise du travail. Entretemps, les recettes des finances sont à l'arrêt. Les citoyens sont bloqués, leurs affaires sont en veilleuse, ils ont, probablement à raison, peur qu'on leur applique des pénalités de retard parce qu'ils n'ont pas payé à temps leur du aux recettes. Les finances du pays s'en font ressentir. Le manque à gagner de l'Etat se chiffre, désormais en millions de dinars. De l'argent nécessaire à l'Etat pour payer ses échéances, comme les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. A défaut de recettes publiques, l'Etat va être obligé de se rabattre sur les banques pour obtenir les liquidités dont il va avoir besoin, dans l'immédiat. Et on imagine que ces emprunts vont se faire à très fort taux d'intérêt. D'un autre côté, il faut savoir qu'avec les recettes des finances fermées, toutes les affaires des citoyens s'en font ressentir. Il suffit de se remémorer le tas de services administratifs, et autres, qui nécessitent des timbres fiscaux ou des documents qui ne sont disponibles que dans les recettes des finances. Et dire que ces messieurs qui sont en train de trucider le pays, s'étonnent et s'indignent du fait qu'on leur prélève les salaires des journées de grève ! Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
