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Le pacte avec Saied n'a pas été scellé le 14 novembre : Taboubi va secouer le pays
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 12 - 2021

Le chef de l'Etat, Kais Saied, prépare son 17 décembre ; en face l'UGTT peaufine sa démonstration de force d'après demain, samedi 4 décembre à la Kasbah, sous les fenêtres de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Les oreilles de cette dernière vont siffler, à moins qu'elle préfère migrer pour "bosser" tranquillement. Après avoir rejeté en bloc le projet présidentiel, la centrale syndicale monte en gamme dans son opposition à la toute-puissance de Kais Saied. Pourtant ce dernier n'a pas été avare en largesses publiques avec le secrétaire général général de l'UGTT, Noureddine Taboubi et on pouvait penser que l'appel de ce dernier la veille de sa rencontre avec Bouden était de nature à sceller un pacte de non-agression. Il faut croire que non. Parce qu'en fait pour la centrale syndicale les enjeux de cette bronca à la Kasbah vont au-delà des concessions présidentielles que de toute façon l'UGTT allait obtenir…
L'UGTT n'a pas digéré l'affront présidentiel
Il est certain que l'UGTT a envie de se tester, de jauger ses forces. La puissante centrale syndicale, véritable Etat dans l'Etat, n'avait pas réellement agité l'espace public depuis ses deux grèves générales du temps de Youssef Chahed. Que vaut encore la capacité de mobilisation de Taboubi, dans ce paysage politique en pleine recomposition et dont personne ne connait l'issue ? L'intéressé a bien envie de savoir où il en est exactement, après la mise au point musclée de son secrétaire général adjoint à quelques mois de leur 25ème congrès (février 2022).
On est certain également que la centrale syndicale n'a pas digéré le fait que Kais Saied prétende promouvoir son Dialogue national sur la dépouille du Dialogue national dont l'UGTT a été l'un des grands artisans en 2014. Rien qu'en mettant en cause la portée de cette affaire qui a tout de même valu à la Tunisie un Prix nobel de la paix en 2015, Saied s'est mis à dos toute la centrale syndicale, à commencer par son ex-chef de file, Houcine Abassi, qui pèse encore très lourd. Mais voilà, Kais Saied, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, a foncé dans le tas. Ce n'est d'ailleurs pas sa seule faute politique depuis le 25 juillet 2021…
Une spécificité bien tunisienne, dont use et abuse Taboubi
Le chef de l'Etat aurait pu arriver à ses fins en s'y prenant autrement avec Taboubi et compagnie. La question est de savoir s'il est capable de faire autrement ; s'il est capable de ruser, de louvoyer, de se contorsionner pour toujours aller dans le sens du vent. La réponse est non. L'idée de faire des compromis au risque de se compromettre le répugne de tout son être. Or en Tunisie, et surtout avec l'UGTT, il le faut pour pouvoir gouverner "tranquilos, pépère, peinard…". Le seul hic c'est qu'en faisant de la sorte on ne change rien, on ne réforme rien, on n'améliore rien. Tous les gouvernements de l'après-révolution se sont vautrés dans cette indolence, cette inaction confortable qui permet de garnir son CV sans se fouler ou risquer des crampes mentales et intellectuelles. C'est ce qui explique que la Tunisie n'ait fait aucune avancée notable depuis le 14 janvier 2011…
Contrainte et forcée – par le FMI notamment-, Najla Bouden a ouvert avec des pincettes l'épineux et volumineux dossier de la réforme des entreprises publiques. Mais à peine elle se débat avec la question existentielle de tous ses prédécesseurs – j'y vais, j'y vais pas ? – que Taboubi met déjà le holà à la velléité de restructuration des entreprises publiques. Il a dit publiquement que ses services planchent en ce moment même sur ce dossier, avec une étude en bonne et due forme. Comprenez par là que l'UGTT a mis son véto sur cette affaire et que rien ne se fera avant que son rapport ne livre ses conclusions. Lesquelles conclusions seront forcément à son avantage : un statu quo dans les effectifs pléthoriques des entreprises publiques, autant de soldats dans l'armée de l'UGTT et beaucoup de cotisations syndicales…
Pour se rendre compte de la toute-puissance de la centrale syndicale, il faut voir la façon avec laquelle elle a envoyé balader l'ambassadeur français à Tunis. Un syndicat qui trône à la table des décideurs politiques et économiques du pays, et qui gueule plus que les têtes de l'exécutif, ça n'existe nulle part ailleurs dans le monde, pas même en France, le paradis de la lutte syndicale. Mais que voulez-vous, ce sont les Tunisiens qui veulent que les choses se passent ainsi. Peu de personnalités osent dire publiquement ce qu'elles pensent de l'UGTT. La grande majorité rase les murs, et les protestations ne sortent guère des murs feutrés des palais de la République et des salons de thé…

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