Au lendemain de l'interdiction par Claude Guéant des prières de rues, des fidèles se sont rassemblés en début d'après-midi pour prier devant la mosquée. Ils protestent contre le manque de places. Une centaine de fidèles musulmans a prié ce vendredi en début d'après-midi sur un trottoir attenant à la mosquée du centre-ville de Nice. Et ce, malgré une interdiction que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant entend imposer à terme dans toutes les villes de France, à l'instar de Paris. Les fidèles se sont rassemblés vers 14H00 pour quelques minutes de prière sur le trottoir, les locaux du lieu de prière, soit 200 m2, étant trop exigus pour les accueillir tous, a expliqué Abdelhamid Razzouk, le président de l'association Al-Baraka qui gère la mosquée installée rue de Suisse. Pour remédier au problème, “nous ne demandons qu'à louer le local attenant à la mosquée et qui appartient à la mairie, dans le cadre d'un bail emphytéotique, ce qui nous donnerait 80 m2 supplémentaires. La balle est donc dans le camp du maire”. Estrosi assure avoir “mis un terme à la prière dans la rue” Christian Estrosi assure avoir déjà “mis un terme à la prière dans la rue en privilégiant la voie du dialogue avec la communauté musulmane”. Abdelhamid Razzouk “a voulu engager une procédure d'acquisition du local de la rue de Suisse”, mais la Ville de Nice a fait jouer son droit de préemption, considérant notamment que, pour préserver l'ordre public sans remettre en cause le droit des fidèles de pouvoir prier dans la dignité, il était préférable de louer la surface nécessaire à une association représentative d'un islam modéré et respectueux des lois de la République”. Entre-temps, des membres de l'association, en désaccord avec Abdelhamid Razzouk, ont fondé une nouvelle association (l'Association des musulmans du centre-ville) qui a aussi contacté la mairie pour “mettre la main sur la mosquée”, a expliqué le président d'Al-Baraka. Le maire estime pourtant que cette nouvelle association s'inscrit dans les “principes” qu'il veut faire prévaloir et que, par conséquent, la démarche qu'elle a engagée auprès de la mairie va permettre “de signer une convention qui, tout comme à Paris, offrira aux fidèles du centre de Nice un lieu de culte et de culture, mettant ainsi un terme à la prière dans la rue.