Daech est loin d'être complètement vaincu. Cela fait trois jours que le groupe Etat islamique (EI) combat les forces kurdes implantées au nord-est de la Syrie. Daech a ouvert les hostilités dans la nuit du 20 au 21 janvier en lançant un assaut contre la prison de Hassaké. L'EI chercher à libérer ses quelque 3 500 membres présumés, dont des grosses pointures du djihadisme... Les Forces démocratiques syriennes (FDS), essentiellement des combattants kurdes, ont fait savoir hier samedi 22 janvier dans un communiqué que «les opérations de maintien de la sécurité dans la ville de Hassaké et le périmètre de la prison de Ghwayran se poursuivent», avec l'appui de la coalition internationale et des forces de sécurité kurdes, rapporte le journal français La Croix. Daech «n'est pas dans la même situation que lorsqu'elle contrôlait un grand territoire et prenait ses décisions de façon très pyramidale», indique un analyste. D'après lui, soit l'attaque a été lancée «pour envoyer un signe que l'EI est de retour. Soit cela peut-être beaucoup plus local, avec une cellule de l'EI qui veut libérer des membres de cette prison en particulier ». Un autre spécialiste est d'avis que « l'EI veut aller au-delà de son statut de réseau terroriste et criminel et pour ce faire, il a besoin de plus de combattants ». «Les évasions de prison représentent la meilleure opportunité pour l'EI de retrouver sa force dans les armes. Et la prison de Ghwayran est une bonne cible car elle est surpeuplée », ajoute-t-il. Une ONG a fait sait savoir ce dimanche 23 janvier que plus de 120 personnes, majoritairement des combattants, ont trouvé la mort durant ces quatre jours d'affrontements… "77 djihadistes et 39 combattants kurdes ont perdu la vie" ainsi que "7 civils", a dit pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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