La Tunisie fait face actuellement à l'une des plus graves crises de liquidités dans son histoire et a besoins d'apports extérieurs pour financer son budget et pour relancer son économie en berne. D'après les plus récents indicateurs monétaires et financiers publiés par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le solde du compte courant du Trésor ne dépasse pas 392,9 millions de dinars à la fin du mois de novembre dernier et les réserves en devises sont évaluées à 20 266,3 millions de dinars soit seulement 120 jours d'importations. La crise va encore empirer suite à l'extrême insoutenabilité de la dette extérieure tunisienne et dans un contexte économique déjà fragilisé, entraînant une récession de 8,6% du PIB en 2021. Et alors que notre cher pays est à la recherche des financements exceptionnels, la Tunisie est appelée à honorer ses engagements auprès de certains pays et aussi auprès des banques locales, autrement le recours au Club de Paris pour négocier une restructuration des dettes de la Tunisie semble inévitable. La Tunisie a repris les négociations avec le FMI au sujet d'un ensemble de prêts mais à condition que notre cher pays impose des mesures douloureuses visant à libéraliser son économie et qui ont un coût social très dangereux : réduire les subventions, privatiser les entreprises publiques déficitaires, diminuer la masse salariale de la fonction public... Amine BEN GAMRA Expert Comptable Commissaire Aux Comptes Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!