Une rafle à plus grande échelle menée en Tunisie ces derniers jours a semé la panique chez certains citoyens qui n'ont pas effectué leur service militaire. Les opérations policières d'interpellation et d'arrestation de personnes sur la voie publique sont particulièrement intenses, en effet, entre lundi et jeudi 127 individus ont été embarqués sur Tunis. Dans les rues, les stations de métro, et plus généralement les transports en commun, personne ne pourra, désormais, échapper à un contrôle des papiers d'identité. Une citoyenne témoigne avoir pris le bus hier, de retour du travail. A mi-chemin le bus a été stoppé devant le district El Ghazala, un agent des forces de l'ordre a arrêté un passager d'une trentaine d'années. Ce matin, un ingénieur a été arrêté près de son lieu de travail à Megrine et a été embarqué pour le service militaire. D'autres jeunes tunisiens ont été arrêtés soit individuellement, soit en groupe, lors de cette opération jugée la plus importante depuis la Révolution et significative d'une application rigoureuse de l' état d'urgence.