Ce samedi 19 mars à Sidi Bouzid, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a multiplié les gages pour rassurer ses partisans sur l'intransigeance de la centrale syndicale quant à un Dialogue national inclusif. Rappelons que c'est une des conditions qu'il avait posées pour adouber la batterie de réformes que le gouvernement présentera très prochainement au FMI... Tabboubi a martelé qu'une large concertation, sans exclusive (comprenez même Ennahdha et compagnie, une ligne rouge pour le chef de l'Etat), est la seule voie pour en finir avec le blocage politique et institutionnel. Il ajouté lors du 14ème congrès ordinaire de l'UGTT qu'aucune partie, pas même le président de la République, n'a le monopole de la vérité ; personne n'a entièrement tort ou entièrement raison ; personne ne peut s'arroger le droit de décider tout seul de ce qu'il faut convient de faire pour les grandes orientations économiques, sociales et politiques du pays. Il a ajouté que la conjoncture actuelle impose un élan national vers le sauvetage de la Tunisie. Taboubi a affirmé que la centrale syndicale ne bloque en rien les démarches de l'exécutif tunisien – comprenez les négociations avec le FMI – et qu'elle sortira prochainement ses propositions pour aider le pays à surmonter ses difficultés... Jusqu'ici Kais Saied s'est gardé de répondre publiquement aux sorties de Taboubi, ce qui doit accroître l'énervement de ce dernier, qui a défendu ce samedi la grandeur et le rôle central de l'UGTT dans l'histoire du pays. Pour le moment Saied fait mine d'ignorer l'agitation du leader de la centrale syndicale et son empressement à offrir des assurances à ses troupes dans ces douloureux sacrifices qui se dessinent. Le locataire du palais de Carthage pourra-t-il garder encore longtemps le silence face aux assauts de Taboubi ? Les choses devraient s'accélérer vu que le FMI frappera très bientôt à notre porte… Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
