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La vengeance de l'UGTT est terrible, alors que le FMI frappe à la porte
Publié dans Tunisie Numérique le 23 - 03 - 2022

Printemps social disait-on dès décembre 2021… Il semble que l'exécutif n'ait pas vu venir cette éruption sociale, en tout cas s'il l'a vu il n'a rien fait pour l'éviter. Nous le savons – les syndicats le savent mieux que tout le monde : les caisses publiques sont vides et il est impossible de se plier aux doléances des agents de la Poste, des municipalités, du secteur de la distribution du gaz, de la STEG et j'en passe. Mais encore fallait-il anticiper pour négocier ce qui était négociable, sauver quelques meubles de manière à éviter cette conjonction de tirs qui paralyse des pans entiers de l'économie et en rajoute au désarroi des citoyens. Les usagers, avec toutes les tuiles qui leur tombent sur la tête au quotidien, n'avaient vraiment pas besoin de ça. Et cette fois manifestement il ne faudra pas compter sur le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, pour jouer les pompiers de service, au contraire il sera très tenté de souffler sur les braises…
Les enjeux derrière l'incendie du mois de mars
Le timing de ces mouvements sociaux en cascade est très mauvais pour la Tunisie, pour son économie, pour la cohésion nationale – il ne faut pas minorer la capacité de destruction de ces grèves qui frappent directement les citoyens -, pour son image auprès de ses partenaires et bailleurs, à commencer par le FMI. Et justement le FMI sera bientôt dans nos murs pour évoquer des choses aussi vitales pour le gouvernement que le budget avec lequel il va oxygéner les caisses publiques et tout bonnement payer les salaires. C'est la raison pour laquelle le timing de ces grèves est parfait pour Tabboubi…
D'abord parce qu'il a un contentieux personnel et qui commence à dater avec le chef de l'Etat, Kais Saied. Cela a commencé avec le Dialogue national que la centrale syndicale avait impulsé en 2014 et qui avait valu à la Tunisie un prix Nobel de la Paix. Le président de la République l'avait foulé au pied, avec des arguments très durs, pour finalement l'enterrer et mettre à la place sa Consultation nationale. Saied a fait cavalier dans cette affaire, de bout en bout, et refuse toujours d'ouvrir large. Taboubi en avait fait une des conditions pour avaler une partie ou toute la pilule amère des réformes promises au FMI. Le chef de l'Etat n'a pas répondu et se refuse toujours à le faire en dépit de la dernière salve très appuyée de Taboubi…
Le deuxième gros contentieux de ce dernier avec l'occupant du palais de Carthage c'est le retrait du bifteck des syndicalistes de l'UGTT : la fameuse circulaire numéro 20, qui permettait aux compagnons de Taboubi de tordre le bars aux directions et de leur arracher des concessions sonnantes et trébuchantes. Ce qui ne les empêchait pas par la suite d'exiger d'autres négociations nationales pour arracher d'autres accords. Des manoeuvres qui ont duré, coûté cher aux caisses publiques et ne pouvaient perdurer. Le pays n'en avait plus les moyens. Ces syndicats sont dans la rue parce que justement ils ne peuvent plus traire la vache à lait.
Les autres en ont abusé, Saied-Bouden ne pourront pas
Le timing est bon pour le leader des syndicats, Taboubi, parce que justement il sait que le FMI a l'oeil sur la Tunisie, sa stabilité et que le gouvernement fera tout ce qu'il peut pour éteindre l'incendie, ne serait-ce qu'avec de vagues promesses. Pour le fait de les tenir on repassera. Cependant le problème du gouvernement c'est qu'il ne peut même pas s'autoriser à signer des chèques à encaisser plus tard – quand le FMI aura déboursé par exemple. Les précédents gouvernements en ont abusé, celui de Najla Bouden, sous étroite surveillance de l'institution internationale, ne pourra pas le faire. La réduction des dépenses publiques c'est justement une des exigences fortes du FMI, vous imaginez le tableau si le gouvernement signait des chèques de suite ou retirait la circulaire numéro 20 – le tiroir caisse – au moment où le FMI frappe à la porte. Impensable.
Reste le refus de Saied, pour le moment, d'inviter Taboubi pour négocier directement avec lui une vraie trêve sociale le temps de remettre à flot le pays. Cela rassurerait l'UGTT sur son rôle de pivot de la vie sociale et politique du pays – ça compte beaucoup pour elle -, ça laverait en partie l'affront de la Consultation nationale en solo et ça permettrait à la direction de la centrale syndicale de donner un petit os à ronger à ses bases. Des conciliabules avec le poulain du chef de l'Etat, le ministre des Affaire sociales, ça ne suffira pas. Saied ne veut rien savoir pour le moment. Jusqu'à quand ? Combien de coups contre l'économie avant que le chef de l'Etat daigne se tourner vers celui qui est incontournable dans le paysage local, qu'on le veuille ou non ?
Il n'est pas impossible que le président de la République joue le pourrissement de la situation pour que les citoyens, révoltés et exaspérés par ces grèves, se retournent contre les syndicats. C'est une carte à jouer, mais la stratégie est très périlleuse car il est tout à fait possible que la colère des syndicats se joigne aux récriminations des citoyens pour des tas de trains qui n'arrivent pas à l'heure. Et là ça pourrait être l'étincelle qui déclenche la déferlante sociale. Le moins qu'on puisse dire est que le moment est critique, très.
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