Les militants du Parti destourien libre (PDL) se sont donné rendez-vous devant les locaux de instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) ce samedi 16 avril, comme l'avait annoncé leur cheffe de file, Abir Moussi. Cette dernière entend dénoncer le mutisme de l'instance face à ce que la présidente du PDL qualifie de diktats du chef de l'Etat, Kaïs Saïed, sur les élections et le régime politique – le régime présidentiel... Selon elle, l'ISIE pourrait faire le jeu du président de la République par crainte d'être frappée par Kaïs Saïed, comme ses soutiens l'ont annoncé... Abir Moussi est d'avis qu'il n'est pas possible constitutionnellement de procéder au changement du régime politique alors que les contours des élections à venir ont déjà été dessinés. Elle est allée jusqu'à dire que le chef de l'Etat pourrait se borner à un référendum, sous-entendant que les législatives pourraient ne pas avoir lieu... Pour tous ces griefs, le PDL avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne pour la démocratie par le droit- appelée communément Commission de Venise -, dont la présidente était récemment à Tunis. Après la «carte blanche» – ou quasiment – donnée à Kaïs Saïed par l'Union européenne (UE) jusqu'aux élections de décembre 2022, l'ISIE devient de fait le centre de toutes les batailles... Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
