D'après une interview publiée dans un quotidien, jeudi 29 septembre, Taoufik Bouderbela Président de la Commission Nationale d'Investigation sur les Dépassements et les Abus pendant la Révolution a indiqué que la commission a constitué 2118 dossiers dont 244 concernent les décès, 1489 les blessés et 385 les dommages causés, aux biens publics et privés. Il a ajouté que les décès atteindront 300 cas parce qu'il y a des cas graves parmi les blessés en sus des cas (de blessés et décédés) enregistrés dans les prisons au cours des opérations d'évasion. Au niveau des responsabilités, le dossier concernant les prisons diffère de celui des martyrs et des blessés. C'est ce que Boudrbela a éclairci, « Nous avons aussi enquêté sur le nombre des victimes dans les rangs des forces de l'ordre et les circonstances de leurs décès parce que nous ne faisons pas de différence entre les victimes. » En ce qui concerne le dossier des snipers, Taoufik Bouderbela a dit « Nous avons été les premiers à essayer de clarifier cette question. Mais elle n'est pas encore résolue. Nos investigations ont démontré qu'il n'y a pas de corps constitué de snipers au sein des structures du ministère de l'Intérieur. Mais, des opérations des snipers ont bien eu lieu par des personnes ayant agi sur ordre ou sans ordre. » Après les investigations, la commission a commencé, en juin dernier, à auditionner des hauts responsables du ministère de l'Intérieur, d'après les dires de Bouderbela, 15 sont en état d'arrestation dont deux sont en liberté provisoire. « Nous allons continuer d'auditionner aussi les responsables qui ne sont pas impliqués ainsi que des anciens ministres. A la fin de ces investigations, nous établirons un rapport sur l'historique de ces événements pour cerner les responsabilités qui sont essentiellement des responsabilités institutionnelles, car les responsabilités individuelles relèvent de la compétence des tribunaux. Ce rapport déterminera le nombre des décès et des blessés et comportera des recommandations pour dédommager les victimes. »