L'Italie, qui plaide énergiquement la cause de la Tunisie pour les raisons que l'on sait, est remontée au front hier vendredi 24 mars. «La Tunisie a un besoin urgent d'aide, nous ne pouvons plus temporiser. Si le "front migratoire" tunisien s'ouvre, des centaines de milliers de personnes pourraient déferler» sur les cotes européennes, a dit sans détour le vice-président du Conseil des ministres et ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani. Il a ajouté ceci, sur une radio italienne reprise par l'agence de presse italienne Adnkronos : «J'ai fait une proposition lors de la réunion du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne lundi dernier. L'idée est de commencer par aider la Tunisie sans condition. Puis poussons-la à entreprendre des réformes. Accordons-lui 300 millions d'euros tout de suite, puis 300 millions d'euros de plus quand nous serons certains que les réformes ont été accomplies, ensuite 300 millions d'euros supplémentaires». Il a conclu en ces termes : «Une chose est certaine : nous ne pouvons plus perdre de temps, sinon nous risquons d'avantager les Frères musulmans (...). Nous avons le devoir d'aider la Tunisie, qui doit en contrepartie engager les réformes nécessaires»...
Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!