Le local du journal satirique Charlie Hebdo a été l'objet d'un cocktail molotov et son site web piraté dans la nuit du mardi 1 novembre 2011. Deux-tiers des locaux de Charlie Hebdo, situés dans le 20ème arrondissement de Paris, sont partis en fumée dans la nuit après le jet d'un cocktail molotov. L'incendie s'est déclaré vers 1 heure du matin et n'a pas fait de blessés. Selon les informations, deux suspects ont été aperçus à proximité des locaux du journal peu avant l'incendie mais n'ont pas pu être interpellés. “J'ai été réveillé par la police peu avant 5 heures du matin pour me dire qu'il y avait un incendie criminel à Charlie Hebdo”, a expliqué Charb, le directeur de la publication de l'hebdomadaire. “On ne peut pas faire de journal dans ces conditions : les stocks ont brûlé, la fumée a tout envahi, la maquette où on réalise le journal est impraticable, tout a fondu, il n'y a plus d'électricité”, s'est-il désolé. Des traces noires de fumée sont visibles sur l'immeuble qui abritait la rédaction du journal. A l'intérieur, tout a disparu et les ordinateurs ont fondu. Sur le trottoir devant Charlie Hebdo, des montagnes de journaux à moitié brûlés jonchent le sol. Le site web piraté Le site internet de l'hebdomadaire a par ailleurs été hacké. Un message en anglais et en turc dénonce l'utilisation de l'image du prophète. “Alors que tous les musulmans du monde considère avec révérénce votre prophète (…), vous persistez à injurier le prophète tout puissant de l'islam avec vos caricatures grossières et honteuses sous le prétexte de la liberté d'expression”, peut-on lire sur la page d'accueil. Les opposants à la publication de ce numéro spécial de Charlie Hebdo s'étaient exprimés dès mardi sur les réseaux sociaux.