À la veille du sommet, les dirigeants européens ont tenu une réunion de crise extraordinaire pour riposter à la décision d'Athènes de faire un référendum sur le plan d'aide. Un nouveau rendez-vous est prévu aujourd'hui, jeudi 3 novembre 2011. Un double sommet de crise avant le vrai sommet! C'est le traitement de choc que l'Europe s'est infligé au cours des dernières heures pour cause de crise grecque. Bouleversant totalement l'agenda préétabli, les dirigeants européens se sont retrouvés mercredi en fin d'après-midi à Cannes, à la veille de l'ouverture officielle du G20, pour tenter de remettre de l'ordre dans leur maison. Les fondations de l'euro ont été fortement ébranlées par la décision surprise du premier ministre grec, Georges Papandréou, de soumettre l'accord conclu entre dirigeants européens, le 27 octobre à Bruxelles, à un référendum. Convoqué pour venir s'expliquer sur cette décision, le dirigeant grec est reparti de Cannes mercredi soir tard. Dans une conférence de presse, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait preuve d'une très grande gravité, tant dans la forme que sur le fond. «On ne laissera pas détruire l'Europe et l'euro», a lancé Nicolas Sarkozy.Il a détaillé trois points clés. Le premier est la mise en œuvre accélérée des décisions du sommet du 27 octobre dernier. Une réunion des ministres des Finances avec la Commission européenne est prévue dès aujourd'hui pour mettre concrètement en œuvre le plan adopté. Nicolas Sarkozy a annoncé ensuite que les dirigeants européens sont toujours prêts à aider la Grèce, ce qui «implique que la Grèce remplisse ses engagements». Enfin, le chef de l'Etat à tenu à préciser que le sixième versement, d'un montant de 8 milliards d'euros, ne sera octroyé que si Athènes adopte l'ensemble des mesures décidées lors du dernier sommet.