Bruxelles, 11 fév (TAP) - Les dirigeants socialistes européens ont rejeté mercredi soir l'idée, privilégiée aujourd'hui, d'aides financières à la Grèce apportées individuellement par certains Etats de la zone euro et réclamé un soutien solidaire en bloc de l'ensemble des pays en faisant partie. '' Sans solidarité, si nous essayons de bâtir des solutions seulement sur une base bilatérale au sein de la zone euro, nous prenons le risque de voir la Grèce subir de nouvelles pressions des marchés'', a mis en garde le président du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen. Il s'exprimait devant la presse à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec plusieurs chefs de gouvernements européens de gauche, parmi lesquels le Premier ministre grec, Georges Papandréou et son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, à la veille d'un sommet de l'UE. Mercredi, les ministres des Finances de la zone euro ont mené des consultations sur un plan visant à aider la Grèce face à sa crise budgétaire, mais sans parvenir à dégager un accord sur une action concertée. Il n'y a ''pas eu de décision prise sur un paquet d'aides, ni de consensus dégagé'', a indiqué une source diplomatique européenne. Du coup, certains pays, en particulier la France et l'Allemagne, qui redoutent une extension de la crise grecque au reste de l'Europe, ont pris l'initiative d'agir de leur côté en travaillant à un plan d'aide commun. D'autres pays de l'Union monétaire pourraient s'y joindre. Néanmoins, lors de la réunion des dirigeants socialistes, ''tout le monde a considéré que les réponses ne devaient pas être bilatérales comme (le président français) Nicolas Sarkozy et (la chancelière allemande) Angela Merkel le proposent, mais collectives'', a indiqué à la presse un participant.