Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a signé mercredi 23 novembre 2011, soir à Ryad, l'accord de transfert du pouvoir, lors d'une cérémonie en présence du roi d'Arabie saoudite Abdallah Ben Abdelaziz. M. Saleh refusait depuis avril de parapher le plan de sortie de crise proposé par les monarchies arabes du Golfe. Les ministres des Affaires étrangères des monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) étaient notamment présents à la cérémonie, qui se déroulait dans le palais royal Al-Yamamah. En vertu d'un plan mis au point par les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG, organisation qui regroupe six pays de la région dont l'Arabie saoudite), le président Saleh doit transférer ses pouvoirs au vice-président, Abd-Rabbou Mansour Hadi, avant la tenue d'élections anticipées. Après M. Saleh, des représentants du parti au pouvoir au Yémen et de l'opposition ont signé un mécanisme d'application de ce plan, en vertu duquel M. Saleh doit quitter le pouvoir dans un délai de trois mois. Durant cette période, Saleh ne sera plus que président “à titre honorifique”. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a annoncé l'ouverture, avec la signature de cet accord, d'”une nouvelle page” dans l'histoire du Yémen, secoué depuis dix mois par un mouvement de contestation populaire. Peu avant la cérémonie, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait déclaré que Ali Abdallah Saleh se rendrait à New York pour y subir des soins médicaux après avoir signé l'accord de paix avec l'opposition. Ban Ki-moon a indiqué à des journalistes que le président Saleh avait exprimé ces projets lors d'une conversation téléphonique mardi. Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été grièvement blessé dans un attentat début juin dernier à Sanaa, et il a subi des soins pendant l'été en Arabie saoudite avant de pouvoir rentrer au pays.