La promotion de la production cinématographique et la résorption des problèmes du secteur audiovisuel, tels étaient les principaux points soulevés par les producteurs cinématographiques tunisiens, membres de la chambre syndicale nationale des producteurs du cinéma, lors d'une rencontre avec la presse tenue, jeudi, au siège de l'UTICA à Tunis. A cette occasion, les producteurs des films ont, d'autre part, invité le gouvernement provisoire à ”ouvrir le dossier” des laboratoires de Gammarth «ex-SATPEC» et à ”enquêter” sur les conditions d'achat de cette structure par la société Quinta communication, relevant du producteur Tarek Ben Ammar, le but étant de permettre à ces laboratoires de ”jouer un rôle réel” dit-ils ”au service de la culture nationale”. Les producteurs des films ont, dans une déclaration rendue publique, exprimé leur appui à la glorieuse révolution du 14 janvier et leur volonté d'œuvrer pour le développement du secteur cinématographique et audiovisuel à la faveur de la mise en place de mécanismes pour l'emploi des jeunes diplômés des Instituts supérieurs du cinéma et de l'audiovisuel, de la multiplication des réseaux du tissu associatif dans le domaine cinématographique et culturel et de la mise au point d'une stratégie nationale de l'image englobant le cinéma, la télévision et les autres médias, sous une seule autorité de tutelle. La déclaration prône l'identification de nouvelles méthodes de financement de la production artistique basées sur ”le principe de consommateur-producteur”, outre l'impulsion de la diffusion et de la commercialisation de la production artistique en Tunisie et à l'étranger, à travers les structures de l'Etat, représentées notamment par le ministère de la culture. Sur le plan législatif, les producteurs des films ont recommandé de protéger les droits d'auteur et de lutter contre le piratage des œuvres artistiques. Ils ont, par ailleurs, souligné la nécessité de préserver la mémoire nationale et de commencer la numérisation du patrimoine culturel et artistique. Les producteurs demandent aussi la révision du cahier des charges relatif aux canaux audiovisuels et soulignent la nécessité de favoriser la diffusion de la production artistique nationale sur les chaînes TV publiques et privées, selon des taux convenus avec les gens de la profession et en pratiquant des prix préférentiels, sans oublier la question de la publicité qui doit être «gratuite » selon eux, s'agissant de la production artistique nationale.