Le nouveau bureau de l'Association des cinéastes tunisiens (ACT) a rencontré mardi dernier (29 mars) le ministre de la Culture, M. Azdine Beshaouch afin de lui présenter les principales propositions de l'assemblée des cinéastes, ainsi que des producteurs et du jeune collectif des cinéastes. Quatre heures durant, les points les plus urgents de ces secteurs ont été soulevés et des jalons de solutions à court et à long terme ont été trouvés. Mieux, le principe de leur application a été retenu par le ministre qui était à l'écoute, selon les membres du bureau. Ainsi parmi les problèmes qui nécessitent des solutions à court terme, citons notamment: - L'autorisation de tournage. Celle-ci ne sera plus soumise à des contraintes d'aucune sorte et sera délivrée dans les 24 heures. - La composition de la commission d'aide à la production. Elle sera désormais choisie par l'ACT. Ses membres appartiendront exclusivement au monde du cinéma (réalisateurs, producteurs, scénaristes, techniciens, critiques, etc.) - Les aides à la production déjà obtenues en 2010 par les producteurs et cinéastes seront débloquées incessamment. - Concernant le laboratoire LTC de Gammarth, une rencontre sera organisée entre les professionnels du cinéma et le producteur Tarek Ben Ammar, président de LTC et de Quinta-Communications afin d'éclaircir certains points. - D'abord, revoir l'accord et la convention établis entre l'Etat et Quinta-Communications, ensuite, l'accord de prix à des taux préférentiels aux films tunisiens pour les travaux de post-production, ainsi que la participation de LTC - Gammarth à hauteur de 10% en espèces au budget de tout film produit. - La création d'un statut pour les intermittents du cinéma qui sont de plus en plus exposés à la précarité et au chômage, afin de leur assurer une vie digne et décente grâce à un montant forfaitaire quand ils ne travaillent pas et aux multiples services sociaux (retraites, soins, CNSS, etc.) - Les maisons de la culture et des jeunes doivent devenir des centres de projections de films réguliers afin de dynamiser le secteur. Maintenant, concernant les points et problèmes qui nécessitent des solutions à long terme, citons notamment le financement des films tunisiens, un problème pointu, vu l'augmentation des coûts de production et la rareté des fonds de soutien et d'aide ici et ailleurs. Ainsi, afin qu'un film soit financé grâce à l'argent tunisien, il est nécessaire de créer un CNC (Centre national du cinéma) est un CSA, (Conseil supérieur de l'audiovisuel), un organisme de contrôle des télés dont le but et de fixer un quota de participation des chaînes au fonds de soutien du cinéma grâce à la publicité et aux cotisations de la Steg et de réguler la diffusion des productions tunisiennes par rapport aux productions étrangères. Autrement dit, la nécessité d'imposer un quota d'heures de diffusion de fictions, reportages et de documentaires tunisiens. Fixer également un taux de participation de la téléphonie qui utilise l'image pour soutenir financièrement le cinéma et rétablir enfin les taxes sur l'alcool et le tabac qui ont été supprimées. Enfin, la nécessité de revoir le nombre important d'écoles de cinéma qui devraient normalement répondre aux besoins du secteur et être en harmonie avec les offres d'emploi. Les réduire et les perfectionner, c'est ce qui est revendiqué pour éviter le chômage.