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Macron n'a pas tremblé face au président israélien : Netanyahu n'a plus son permis de massacrer…
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 11 - 2023

Comme ils l'avaient promis ils étaient tous là, tous les partis politiques – excepté la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Ils étaient tous là et même bien plus : la Première ministre Elisabeth Borne, deux anciens présidents de la République (Nicolas Sarkozy et François Hollande) ; le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, l'ex-chef du gouvernement Jean Castex, quelque 25 ministres de Borne, une pléthore de députés et d'élus de tous bords, des célébrités, etc. Bref, ils étaient tous là hier dimanche 12 novembre pour la marche contre l'antisémitisme, tous sauf le chef de l'Etat Emmanuel Macron. Pourtant il avait annoncé qu'il battrait le pavé au nom des valeurs de la République. In fine il est resté au palais…
Macron est resté à la maison pour de bonnes raisons
Il a renoncé sans doute pour ne pas afficher un parti pris trop flagrant en faveur d'Israël alors que dernièrement il a pris des distances avec la méthode radicale de Benjamin Netanyahu pour se venger des ennemis de l'Etat hébreu. Le président français est monté très haut le 7 octobre dernier après l'attaque sanglante du Hamas. Il a réitéré son appui sans réserve à Tel-Aviv 5 jours après. Mais les crimes massifs et indiscriminés de Tsahal à Gaza ont fini par le convaincre de l'urgence de revenir à une position gaullienne, celle portée par feu le président Jacques Chirac et que son ancien Premier ministre Dominique de Villepin a rappelée à trois reprises.
L'inflexion de Macron a été nettement perçue le 19 octobre dernier. Il l'a assumée aux yeux de la communauté internationale en organisant à Paris, le 9 novembre, une Conférence humanitaire internationale en faveur des populations civiles de Gaza, martyrisées sans relâche par l'armée israélienne depuis 5 semaines. Le chef de l'Etat français a enfoncé le clou dans un entretien avec la BBC diffusé vendredi dernier dans la soirée…
Il a "exhorté Israël à cesser" les bombardements qui ôtent la vie à des civils à Gaza. "De facto, aujourd'hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués", avait dit Macron.
Netanyahu oblige Macron à sortir du bois…
Ces mots "ont causé beaucoup de douleur et de contrariété en Israël", souligne la présidence israélienne. Netanyahu les a même qualifiés, devant la presse samedi dernier, "d'erreur factuelle et morale (…). La responsabilité des dommages causés aux civils ne doit pas être imputée à Israël, mais au Hamas", avait asséné le Premier ministre…
Alors Macron a dû remonter au front pour recadrer son nouveau positionnement qui forcément irrite Tel-Aviv, surtout que les USA disent peu ou prou la même chose alors que les autres alliés d'Israël reculent de plus en plus à la vue des rapports catastrophistes des ONG et de l'ONU. Le chef de l'Etat français a parlé hier dimanche 12 novembre à son homologue israélien, Isaac Herzog.
D'après la présidence israélienne Macron a dit qu'il n'"accusait pas Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils" à Gaza, en allusion au contenu de l'entretien avec la BBC. Herzog s'est réjoui de cette conversation téléphonique durant laquelle son homologue français a "clarifié" ses propos, indique un communiqué du cabinet du président israélien.
"Le président Macron a clairement indiqué qu'il n'avait pas l'intention d'accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents dans le cadre de la campagne contre l'organisation terroriste Hamas", a ajouté la même source…
Le président français aurait précise que ses commentaires à la BBC "concernaient la situation humanitaire, qui reste une question importante pour lui et pour de nombreux pays (…). Il a également souligné qu'il soutenait sans équivoque le droit et le devoir d'Israël à se défendre et a exprimé son soutien à la guerre menée par Israël contre le Hamas", toujours selon la présidence israélienne.
Le legs du général de Gaulle revient comme un boomerang
Pourtant dans le compte-rendu de cette discussion ainsi que celle avec l'ancien Premier ministre Benny Gantz la présidence française ne revient pas sur les propos polémiques à la BBC. La présidence française se borne à dit que Macron a souligné "le bilan présenté par les Nations unies et les ONG décrivant une dégradation continue de la situation humanitaire à Gaza"…
"Il a rappelé les besoins et les urgences exprimées, notamment en termes d'accès et de protection des personnels humanitaires et de la population civile. Il a indiqué que la question des otages retenus à Gaza avait été également évoquée", comme lors de la Conférence humanitaire à Paris.
Le chef de l'Etat "a répété qu'il convenait dès maintenant d'ouvrir un horizon politique", estimant que "seule une réponse aux aspirations des Palestiniens à disposer d'un Etat, vivant en paix aux côtés d'Israël, permettrait d'assurer une paix durable dans la région", rapporte le palais de l'Elysée.
Par ailleurs il a "exprimé une nouvelle fois sa solidarité avec Israël" suite aux assauts du Hamas le 7 octobre, a "rappelé la mobilisation de la France" sur le sujet des otages et "réitéré le droit d'Israël à se défendre". Macron a aussi, selon l'Elysée, "rappelé, une nouvelle fois, que ce combat devait être conduit dans le respect du droit international humanitaire et en prenant en compte la protection des populations civiles".
Voilà, une fois de plus : Une même conversation, deux interprétations légèrement différentes et qui par moments prennent même quelques libertés avec la vérité. Mais ça, me direz-vous, on en a l'habitude avec le jargon de la diplomatie où pour les parties l'essentiel est de sauver les meubles, même au prix de petits maquillages et arrangements avec la réalité…
Ce qu'il est important de retenir c'est que Paris a bel et bien changé de braquet, un virage dicté par l'ébullition dans la société française mais également par la nécessité absolue de garder la France parmi les amis du monde arabe. Macron pense aussi à l'héritage qu'il laissera en 2027. Il ne voudrait pas que les annales de l'Histoire disent de lui qu'il a saccagé tout le legs de Gaulle et Chirac.

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