Le géant français de l'informatique, Atos, traverse une période financièrement tumultueuse, ayant enregistré une perte nette alarmante de 3,4 milliards d'euros pour l'année 2023. Cette situation critique découle principalement de dépréciations d'actifs s'élevant à 2,6 milliards d'euros. Confronté à un endettement préoccupant et à l'échec de la vente de segments de ses activités, Atos a opté pour une approche de conciliation avec ses créanciers dans le but d'atteindre un "accord global" pour la restructuration de sa dette d'ici juillet. Le groupe a prévu de dévoiler le cadre de son refinancement dans la semaine du 8 avril, alors qu'il est confronté au remboursement ou au refinancement de 3,65 milliards d'euros d'emprunts et d'obligations d'ici la fin de 2025. Dans ce contexte difficile, la direction a pris la décision de ne pas distribuer de dividende lors de la prochaine assemblée générale annuelle. Malgré ces défis, Atos se prépare à jouer un rôle clé dans la technologie des Jeux Olympiques de Paris cet été, et reste déterminé à gérer ses deux divisions, Tech Foundations et Eviden, comme des entités séparées avec une stratégie commerciale coordonnée. Le ministère français de l'Economie s'est également engagé à protéger les activités stratégiques d'Atos, essentielles dans les domaines de la défense et du nucléaire. Cette crise a eu un impact significatif sur la valeur boursière d'Atos, qui a vu son action chuter de plus de 80%, passant de 15 euros à moins de 2 euros, et réduisant ainsi sa valorisation à moins de 200 millions d'euros.
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