"Le système éducatif tunisien souffre de nombreuses lacunes, ce qui nécessite des réformes globales", a indiqué jeudi, 31 octobre 2024, le ministre de l'Education nationale Noureddine Nouri lors d'une séance de dialogue au Conseil des districts et des régions. Il a précisé qu'en dépit des acquis réalisés, le système éducatif tunisien souffre d'une faible productivité au niveau des programmes, des contenus, des mécanismes d'évaluation et du temps scolaire, notant que cette situation ne répond pas aux aspirations du peuple et n'est pas au diapason des évolutions mondiales des systèmes éducatifs, ce qui appelle à des réformes radicales. Le ministre de l'Education a souligné que le gouvernement s'apprête à lancer une réforme globale du système éducatif, sous la supervision du conseil supérieur de l'éducation, qui vise à mettre en place un système éducatif moderne de meilleure qualité et ouvert sur les expériences éducatives réussies dans le monde, dans une démarche visant à développer l'enseignement en Tunisie pour mieux répondre aux besoins de la société.
Rappelons que le décret relatif à l'organisation du Conseil supérieur de l'Education et de l'Enseignement a été publié, mardi 17 septembre 2024, dans le Journal officiel (Jort). Le décret indique que l'instance du conseil se compose : Des ministres chargés des secteurs mentionnés à l'article 3, à savoir, l'Education, l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, l'Emploi et Formation professionnelle, la Famille, Femme, Enfance et Seniors, la Jeunesse et Sport, les Affaires religieuses et les Affaires culturelles. De sept membres ayant expertise et compétence dans les domaines liés aux missions du Conseil, nommés par décret sur proposition des ministres concernés pour une durée de trois ans, renouvelable une fois. Du président de l'instance des experts. Du président de l'instance d'évaluation. D'un représentant du syndicat le plus représentatif dans les secteurs mentionnés, choisi par le syndicat qu'il représente et invité à participer lorsque l'ordre du jour inclut des questions relatives au droit syndical dans le secteur qu'il représente.
Le président de l'instance supérieure du Conseil peut inviter toute personne dont il juge la présence utile aux travaux, sans droit de vote. Concernant les prérogatives, le Conseil donne obligatoirement son avis sur toutes les questions mentionnées à l'article 135 de la Constitution. Il donne également son avis obligatoirement sur les questions soumises par le président de la République, le président de l'Assemblée des représentants du peuple ou le président du Conseil national des régions et des districts. Le Conseil peut également se saisir de manière autonome des questions relevant de ses compétences pour rédiger un avis. Le Conseil donne son avis sur les projets des questions qui lui sont soumises conformément aux dispositions de l'article 12 de ce décret dans un délai ne dépassant pas soixante jours à compter de la date de leur réception. Ce délai est réduit à trente jours en cas d'urgence. Il prépare un rapport annuel sur ses travaux et le soumet au président de la République.