Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Semaine mondiale de l'Entrepreneuriat : formations pratiques (gratuites) et table ronde à l'IACE    Nabeul : la récolte d'agrumes menacée par l'échec du traitement    Dhafer L'Abidine à la Foire du Livre de Sharjah : Les histoires doivent transcender les frontières    Modification des itinéraires des bus 104 et 30    Lem7ata : quand un espace de créativité et de solidarité investit la place Barcelone de Tunis    Bâtir une IA africaine souveraine et ambitieuse : trois jours à Sousse en congrès africain global    Météo en Tunisie : averses isolées au nord    Sarkozy fixé ce soir sur sa libération    ESET Research alerte sur les méthodes du groupe DeceptiveDevelopment, du faux entretien d'embauche au vol crypto    Les raisons de la pénurie de beurre en Tunisie... les causes    Tunisie: Financement de projets d'excellence scientifique    Décès du Pr Abdellatif Khemakhem    Hatem Kotrane: Le Code de protection de l'enfant 30 ans et après?    COP 30: un lieu de rivalité et de collaboration    Match EST vs CA : où regarder le derby tunisien du dimanche 09 novembre 2025?    La Fête de l'arbre: Un investissement stratégique dans la durabilité de la vie sur terre    Nouvelles directives de Washington : votre état de santé pourrait vous priver du visa américain    Enseignement en Tunisie: une seule séance?    Kais Saied charge l'ingénieur Ali Ben Hammoud de trouver des solutions à la crise environnementale de Gabès    Météo : fortes pluies et vents puissants attendus sur plusieurs régions    Justice tunisienne : 1 600 millions pour lancer les bracelets électroniques    Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, est mort à 83 ans    Les hormones: ces messagères invisibles qui orientent nos jugements intellectuels à notre insu    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    L'Université de la Manouba organise la 12è édition du symposium interdisciplinaire "Nature/Culture"    Qui est Ghazala Hashmi, la musulmane qui défie l'Amérique ?    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Météo en Tunisie : pluies éparses, températures en baisse    Derby de la capitale : l'Espérance exige des arbitres étrangers pour éviter la polémique    Suspension du Bureau tunisien de l'OMCT pour un mois : les activités à l'arrêt    Le Prix Goncourt 2025 remporté par Laurent Mauvignier pour son roman La Maison vide    Je n'étais plus la Ministre du Bonheur'' : la confession bouleversante d'Ons Jabeur''    Les billets du Derby désormais disponibles au Guichet    La Tunisie prépare une réduction du nombre d'établissements publics pour plus d'efficacité    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Mondher Khaled: Le paradigme de la post-vérité sous la présidence de Donald Trump    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Attirant plus de 250 000 visiteurs par an, la bibliothèque régionale d'Ariana fait peau neuve    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Lettre manuscrite de l'Emir du Koweït au président Kaïs Saïed    Taekwondo : la Tunisie s'impose parmi les quatre meilleures nations    Le "Djerba Music Land" en lice pour les Heavent Festival Awards 2025: Une reconnaissance internationale pour le festival emblématique de l'île des rêves    Match Espérance de Tunis vs Club Bizertin : où regarder le match de la ligue 1 tunisienne du 30 octobre    Kharjet Sidi Ali Azzouz : bientôt inscrite au patrimoine culturel immatériel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Dessalement d'eau de mer en Tunisie : Un remède cher à la crise de l'eau
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 05 - 2024

La Tunisie aux prises avec des pressions hydriques croissantes, s'est tournée vers le dessalement de l'eau de mer comme une réponse stratégique à ses défis en matière d'eau.
Cette approche, bien que prometteuse, présente des défis significatifs, mais offre également des opportunités importantes pour l'avenir de la gestion de l'eau dans le pays.
Une réponse au stress hydrique
Face à l'augmentation constante de la demande en eau, résultant de la croissance démographique, de l'urbanisation et des pressions économiques, la Tunisie se retrouve confrontée à une situation de stress hydrique de plus en plus préoccupante. Les ressources en eau conventionnelles, comme les nappes phréatiques et les cours d'eau, sont de plus en plus sollicitées, tandis que les effets des changements climatiques se font sentir à travers des périodes de sécheresse plus fréquentes et intenses.
La Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (Sonede) a mis en place une nouvelle stratégie visant à améliorer la qualité du service et à sécuriser l'approvisionnement en eau potable en recourant au dessalement de l'eau saumâtre souterraine et de l'eau de mer.
Acquis et réalisations
Actuellement, la Tunisie exploite plusieurs stations de dessalement, dont la station de dessalement des eaux de mer de Djerba, pour répondre à la demande croissante en eau potable. Trois usines de dessalement d'eau de mer sont actuellement en construction à Gabès, Sfax et Sousse, qui entreront en service fin 2024. Des appels d'offres pour la construction de quatre autres stations à Tozeur, Kébili, Sidi Bouzid et Ben Guerdane seront lancés prochainement.
Pour faire face à cette crise de l'eau, des voix se sont élevées, telles que le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes), appelant le gouvernement à accélérer l'adoption du code de l'eau pour mieux gérer les ressources hydrauliques du pays et garantir un accès équitable à l'eau, en insistant sur le droit à l'eau comme un droit fondamental.
Ainsi, le dessalement d'eau de mer en Tunisie représente une avancée majeure dans la lutte contre le stress hydrique, offrant une solution concrète pour assurer un approvisionnement en eau potable suffisant pour la population et les activités économiques du pays.
Des défis financiers et techniques
Cependant, le dessalement de l'eau de mer n'est pas sans ses défis. Tout d'abord, il est coûteux. Les infrastructures nécessaires pour transformer l'eau de mer en eau potable sont complexes et exigent des investissements substantiels, tant pour la construction que pour le fonctionnement à long terme. De plus, le dessalement nécessite une quantité importante d'énergie, ce qui aggrave encore ses coûts.
Le coût de la station de dessalement d'eau de mer en Tunisie varie en fonction des projets spécifiques. Par exemple, le projet de station de dessalement à Sfax, financé par le Japon, a un coût d'environ 36,7 milliards de yens japonais, équivalent à environ 780 millions de dinars tunisiens. D'autre part, le coût de dessalement d'un mètre cube d'eau est estimé à 3,5 dinars à Sfax, Sousse et Zarat à Gabès.
La capacité de production des stations de dessalement d'eau de mer en Tunisie varie selon les projets :
* La station de dessalement de Zarat à Gabès aura une capacité de production de 50 000 m3 par jour, extensible à 100 000 m3 par jour.
* La station de dessalement de Sfax aura une capacité de 100 000 m3 par jour dans une première phase, et de 200 000 m3 par jour dans une deuxième phase.
* La station de dessalement de Sidi Abdelhamid à Sousse sera en mesure de dessaler près de 50 000 m3 d'eau par jour.
Donc les capacités de production des stations de dessalement d'eau de mer en Tunisie varient généralement entre 50 000 m3 à 200 000 m3 par jour, selon les projets spécifiques
Sur le plan technique, le dessalement pose également des défis. Le processus lui-même, qu'il s'agisse de distillation thermique ou d'osmose inverse, nécessite une expertise spécialisée et des technologies avancées. De plus, la gestion des effluents salins produits pendant le processus de dessalement représente un défi environnemental important, nécessitant des stratégies de dilution ou de rejet appropriées pour minimiser les impacts sur les écosystèmes marins.
Opportunités pour l'avenir
Malgré ces défis, le dessalement de l'eau de mer offre des opportunités significatives pour l'avenir de la Tunisie. En investissant dans des technologies innovantes et des pratiques de gestion efficaces, le pays peut surmonter les obstacles techniques et financiers associés au dessalement. De plus, en développant ses capacités dans ce domaine, la Tunisie peut renforcer sa sécurité hydrique à long terme et réduire sa dépendance aux ressources en eau conventionnelles, souvent vulnérables aux pressions extérieures et aux changements climatiques.
De plus, le dessalement offre également des opportunités économiques, en stimulant le secteur de l'eau et en créant des emplois dans des domaines tels que l'ingénierie, la construction et la gestion des installations de dessalement. De plus, en assurant un approvisionnement en eau plus fiable, le dessalement peut favoriser le développement économique et social du pays, en soutenant les activités agricoles, industrielles et touristiques.
Le dessalement de l'eau de mer représente à la fois un défi et une opportunité pour la Tunisie. En surmontant les obstacles techniques et financiers, le pays peut exploiter pleinement le potentiel de cette technologie pour garantir un approvisionnement en eau sûr et durable pour ses citoyens, tout en ouvrant la voie à un avenir plus résilient et prospère.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.