Drame à Seine-Saint-Denis, en France où une femme de 50 ans a été très grièvement brûlée dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile de Saint-Denis par deux agresseurs encagoulés qui l'ont aspergée de produits inflammables. Elle a été «brûlée à 40%, au troisième degré», a précisé une source judiciaire. La quinquagénaire a été transférée dans un état extrêmement grave vers le centre des grands brûlés du Centre hospitalier régional et universitaire de Tours. Un différend d'ordre privé est une des pistes envisagées par les enquêteurs, mais les investigations n'en sont encore qu'à leurs débuts. Selon les premiers éléments de l'enquête, vers 03h40, les agresseurs encagoulés sonnent à la porte de l'appartement de cette femme, situé au quatrième des cinq étages, et se présentent comme des policiers. Lorsque la victime leur ouvre, ils l'aspergent «d'essence ou de liquide inflammable» auquel ils mettent le feu avant de repartir. Réveillé par les cris, un voisin de palier vole au secours de la victime et appelle les pompiers. Consciente à l'arrivée des secours, c'est elle, selon Le Parisien, qui a expliqué les circonstances du drame. «J'ai entendu le bruit d'un hélicoptère, raconte le gardien du stade Delaune, situé à proximité de l'immeuble. Je l'ai vu atterrir sur le terrain de foot. Les gars du Samu y ont mis un corps recouvert d'une couverture de survie», raconte ce témoin dans Le Parisien daté de lundi. On ignore si la fille de la victime, qui vit avec elle dans son appartement, était présente au moment des faits. Les murs noircis du quatrième étage de cette petite résidence récente, d'une vingtaine de logements, témoignaient du drame dimanche. La victime, sans histoire, selon des sources proches de l'enquête, s'était récemment plainte de plusieurs actes de malveillance, comme l'incendie de poubelles dans l'immeuble et de son paillasson. Des voisins ont également fait état de plusieurs incendies suspects sans conséquence depuis quelques jours. Suite à ces brasiers, «comme les gens ne laissaient plus rien dans les étages, ils sont venus, à deux reprises, avec du tissu auquel ils ont mis le feu, devant la porte de différents appartements», indique une voisine au Parisien. Dimanche, l'ensemble des locataires de l'immeuble, choqués par ce drame, ont organisé des tours de guet pendant la nuit pour mettre éventuellement la main sur les pyromanes, selon le journal. «Quand ça se répète comme ça, c'est inquiétant. Tout le monde est inquiet», confirme un père de famille.