Dimanche après-midi, vers 16h30, Franck, 41 ans, a égorgé Nathalie, sa compagne âgée de 36 ans et mère de leur fillette, à leur domicilie de Montgeron, dans l'Essonne (France). Il lui a porté un coup de couteau à la gorge, dans la cuisine de l'appartement. La fillette de 4 ans et le fils que Nathalie a eu d'une précédente union, âgé de 12 ans, étaient présents au moment des faits. Les enquêteurs pensent d'ailleurs que le fils de la victime a pu assister à la scène. L'homme s'est ensuite rendu de lui-même au commissariat de Montgeron, où il a été placé en garde à vue. "Il était dans un état second et très atteint psychologiquement" expliquait lundi le commandant de gendarmerie Barbotte, en charge de l'enquête, ajoutant "Je crois qu'il n'a pas encore réalisé ce qui s'était passé." C'est le fils de la victime qui a accueilli les pompiers dimanche. Avant d'aller voir les voisins de la famille pour leur annoncer cette terrible nouvelle. "Quand je l'ai vu, il m'a dit: On m'a enlevé ce que j'avais de plus cher au monde" confie? Parisien Sylvie, une amie et voisine de la victime. Sylvie ajoute: "Je lui ai demandé ce qui se passait, et c'est là qu'il m'a dit: 'Il a tué ma mère, ma mère est morte.' Il m'a dit ça avec un mélange de haine et de désespoir". L'enfant a été hospitalisé, dimanche soir, en état de choc. Selon une source proche de l'enquête, le coup de folie de Franck serait motivé par la jalousie. Le présumé meurtrier aurait soupçonné sa compagne, avec qui il vivait depuis plusieurs années, d'avoir une aventure avec un autre homme. Dimanche, dans le téléphone portable de Nathalie, son compagnon aurait trouvé une photo d'elle en compagnie d'un autre homme. --------------------------------------------------- Mort dans son studio...depuis trois ans Le sexagénaire, habitant Asnières-sur-Seine, en banlieue parisienne, ne donnait plus signe de vie depuis trois ans. Pourtant, c'est seulement vendredi dernier, vers 17h30, que le commissariat d'Asnières recevait un message d'alerte de son frère, qui ne s'était pas inquiété jusque-là. Ce proche venait en fait d'être contacté par un généalogiste, lui-même mandaté par les avocats du syndic de l'immeuble. L'homme ne payait en effet plus les charges de son studio depuis janvier 2007. Arrivés sur place, rue Liouville, dans un quartier résidentiel et proche du centre-ville, les policiers devaient découvrir une boîte aux lettres débordant de courriers, les plus anciens remontant à février 2007. Les pompiers, appelés par la police, se rendaient alors à l'appartement de l'homme qui ne donnait plus de nouvelles, situé au premier étage d'un immeuble en comptant quatre. Et c'est dans ce logement qu'ils découvraient le corps en état de putréfaction du sexagénaire, allongé au sol, dans son studio. Le corps a été transporté depuis lors à l'Institut médico-légal pour une autopsie, mais selon les premiers éléments de l'enquête, la mort serait naturelle. "Ce drame est assez révélateur de l'isolement dans nos sociétés", a réagi le maire socialiste d'Asnières Sébastien Pietrasanta. "La vraie difficulté, c'est qu'on ne peut pas obliger une personne qui ne veut pas être en contact avec les services sociaux à le faire".